samedi, décembre 14 2024

En Éthiopie, le village de Bekoji a été le nouveau théâtre de nouvelle violence tribale sans précédent mercredi dernier. En effet, plus de cent personnes ont été tuées selon les défenseurs des droits de l’Homme. Alors l’armée fédérale a été déployée dans la région de Benishangul-Gumuz.

Cette nouvelle vague de violence tribale dans la province du Benishangul-Gumuz, n’est pas la première. Ces attaques perpétrées contre des innocents sont de plus en plus récurrentes et se multiplient allègrement dans le pays. Aussi, ces derniers mois, l’Ethiopie a été plongée dans une guerre civile. Les autorités fédérales sous la houlette du Premier ministre Abiy Ahmed, sont parvenues à reprendre à tout prix le contrôle de l’Etat sécessionniste du Tigré. Les dirigeants du parti tigréen le TPLF, sont quant à eux en fuite.

Cette violence tribale, un véritable bain de sang

Selon les témoignages recueillis, l’attaque perpétrée par les assaillants a été un véritable bain de sang. De plus il aurait été commis avant l’aube. C’est-à-dire vers 5 h du matin. Des hommes armés non identifiés auraient donc brûlé les maisons, abattu et poignardé les habitants. Résultats, un massacre ethnique de grande ampleur.

D’après les investigations faites par Amnesty International les victimes seraient Amhara, Oromo et Shinasha. Quant aux agresseurs, les pistes indiquent que les assaillants appartenaient à la communauté Gumuz. Cette communauté est largement majoritaire dans la région.

Un appel au calme

Face à cette recrudescence de ces violences à caractère tribal, le Premier ministre Abiy Ahmed est monté au créneau. Il a appelé au calme et a présenté ses condoléances aux familles éplorées. Il a également tenu à rassurer les populations avec la présence de l’armée fédérale pour sécuriser la zone.

Pour le premier ministre Abiy Ahmed, cette violence tribale survenu dans cette région est qualifiable d’« acte inhumain ». « Nos efforts pour résoudre le problème n’ont pas entraîné les résultats attendus », a laissé savoir le chef du gouvernement.
Pour l’heure, des dizaines de personnes sont encore portées disparues. Ce qui indique naturellement que le bilan des victimes pourrait certainement s’alourdir.

Lire aussi : CONFLIT EN ETHIOPIE : LES VOIX S’OPPOSENT QUANT À LA FAÇON DE METTRE LA PRESSION SUR ADDIS-ABEBA

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