lundi, avril 29 2024

Malgré les différentes démarches entamées pour sauvegarder l’entente, le décès du G5 Sahel est presque réalité. Les autorités maliennes ont décidé mardi dernier d’un désengagement des soldats maliens affectés à la force conjointe du G5. Cette décision suscite d’énormes interrogations sur l’avenir de ladite organisation.

Depuis le 15 mai 2022, Bamako avait surpris plus d’un avec l’annonce de son retrait du G5 Sahel. Les militaires ont estimé que leur pays a été lésé dans l’obtention de la présidence tournante de l’organisation. Par conséquent, ils préfèrent ne plus faire partie de cette coalition régionale de lutte contre le terrorisme. Toutefois la mise à exécution de sa menace aura de lourdes conséquences dans la sous-région. Le décès du G5 dans les prochains jours est une piste non négligeable à envisager.

Des instructions pour un désengagement

Selon le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées du Mali, sur les 5 000 que compte la force conjointe du G5, près de 1 400 hommes seront rapatriés. Il est notamment mis fin à l’engagement des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 à Bamako. Il s’agit entre autres de ceux affectés au fuseau ouest à Nema en Mauritanie, et au fuseau centre à Niamey au Niger.

Même si ce ces chiffres paraissent minimes, ils peuvent entrainer le décès du G5 Sahel. Par ailleurs, le rapatriement des militaires maliens en poste dans les pays voisins se fera dans les jours à venir. Dès leur retour au pays, ils seront réaffectés dans leurs services d’origine. Ces nouvelles dispositions de la junte au pouvoir montrent sa détermination à soutenir sa position.

Lire aussi : G5-SAHEL : LE MALI ANNONCE SON RETRAIT

Un décès évident du G5 Sahel

Pour plusieurs observateurs, cette nouvelle décision des autorités maliennes annonce effectivement le décès du G5 Sahel. Cela tient du fait que le Mali occupe une position hautement géostratégique. Et cela est à prendre en compte.

« Le G5 Sahel ne peut pas prospérer parce que, d’une part, le Mali est un de ses piliers et, d’autre part, cette organisation n’a réussi à venir au bout de l’insécurité dans aucun de ses pays membres », a estimé Moussa Aksar, journaliste nigérien spécialiste des questions des conflits.

Pour Kalla Moutari, ancien ministre nigérien de la Défense nationale, l’organisation pourrait survivre sans le Mali. « Les autres pays se doivent de prendre les dispositions pour assurer le fonctionnement du secrétariat permanent, de l’état-major ainsi que de l’école de guerre de notre organisation qui doit continuer à nous servir, y compris sans le Mali », a-t-il exhorté.

 

El Professor

Previous

Massacre à Seytenga : un abandon des populations civiles dénoncé

Next

Echanges commerciaux : les Etats unis prônent un nouveau partenariat avec l’Afrique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Investigateur Africain

Ce lundi 29 avril 2024 restera gravé dans l’histoire politique du Togo comme une journée où la démocratie a été célébrée dans le calme et la sérénité. Les citoyens togolais se sont rendus massivement aux urnes pour participer au double scrutin, à savoir les élections législatives et régionales. Dans l’ensemble du pays, le processus électoral […]

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]