jeudi, novembre 30 2023

Malgré les différentes démarches entamées pour sauvegarder l’entente, le décès du G5 Sahel est presque réalité. Les autorités maliennes ont décidé mardi dernier d’un désengagement des soldats maliens affectés à la force conjointe du G5. Cette décision suscite d’énormes interrogations sur l’avenir de ladite organisation.

Depuis le 15 mai 2022, Bamako avait surpris plus d’un avec l’annonce de son retrait du G5 Sahel. Les militaires ont estimé que leur pays a été lésé dans l’obtention de la présidence tournante de l’organisation. Par conséquent, ils préfèrent ne plus faire partie de cette coalition régionale de lutte contre le terrorisme. Toutefois la mise à exécution de sa menace aura de lourdes conséquences dans la sous-région. Le décès du G5 dans les prochains jours est une piste non négligeable à envisager.

Des instructions pour un désengagement

Selon le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées du Mali, sur les 5 000 que compte la force conjointe du G5, près de 1 400 hommes seront rapatriés. Il est notamment mis fin à l’engagement des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 à Bamako. Il s’agit entre autres de ceux affectés au fuseau ouest à Nema en Mauritanie, et au fuseau centre à Niamey au Niger.

Même si ce ces chiffres paraissent minimes, ils peuvent entrainer le décès du G5 Sahel. Par ailleurs, le rapatriement des militaires maliens en poste dans les pays voisins se fera dans les jours à venir. Dès leur retour au pays, ils seront réaffectés dans leurs services d’origine. Ces nouvelles dispositions de la junte au pouvoir montrent sa détermination à soutenir sa position.

Lire aussi : G5-SAHEL : LE MALI ANNONCE SON RETRAIT

Un décès évident du G5 Sahel

Pour plusieurs observateurs, cette nouvelle décision des autorités maliennes annonce effectivement le décès du G5 Sahel. Cela tient du fait que le Mali occupe une position hautement géostratégique. Et cela est à prendre en compte.

« Le G5 Sahel ne peut pas prospérer parce que, d’une part, le Mali est un de ses piliers et, d’autre part, cette organisation n’a réussi à venir au bout de l’insécurité dans aucun de ses pays membres », a estimé Moussa Aksar, journaliste nigérien spécialiste des questions des conflits.

Pour Kalla Moutari, ancien ministre nigérien de la Défense nationale, l’organisation pourrait survivre sans le Mali. « Les autres pays se doivent de prendre les dispositions pour assurer le fonctionnement du secrétariat permanent, de l’état-major ainsi que de l’école de guerre de notre organisation qui doit continuer à nous servir, y compris sans le Mali », a-t-il exhorté.

 

El Professor

Previous

Massacre à Seytenga : un abandon des populations civiles dénoncé

Next

Echanges commerciaux : les Etats unis prônent un nouveau partenariat avec l’Afrique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Sextorsion en Afrique : Quand la confiance virtuelle devient un piège

Sextorsion en Afrique : Quand la confiance virtuelle devient un piège

Rédaction

La montée en puissance de la technologie a ouvert de nouvelles portes, mais elle a également créé de nouveaux défis. Un phénomène alarmant gagne du terrain sur le continent africain : la sextorsion. Cette pratique consiste à menacer des individus en utilisant des images ou des vidéos intimes, souvent obtenues de manière frauduleuse, pour extorquer […]

Spirale Infernale au Niger : les Prix des aliments de base explosent

Spirale Infernale au Niger : les Prix des aliments de base explosent

Rédaction

Au Niger, une tempête économique fait rage, jetant 25 millions de citoyens dans l’incertitude quotidienne. Les chiffres alarmants compilés par le Programme alimentaire mondial (PAM) révèlent une hausse vertigineuse des prix des aliments de base, amplifiant la vulnérabilité des populations déjà éprouvées. Cette situation éprouvante pour les nigériens survient suite aux Sanctions et au Coup […]

CAN 2024 en Côte d’ivoire : Un tournoi sans faille, une sécurité sans compromis ?

CAN 2024 en Côte d’ivoire : Un tournoi sans faille, une sécurité sans compromis ?

Rédaction

Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024), l’excitation monte. Mais au-delà des moments de gloire attendus sur le terrain, un défi crucial se profile à l’horizon : garantir la sécurité de tous les participants, des équipes aux supporters. Surtout que ces dernières années la sous-région ouest […]