En Mauritanie, c’est la grogne du côté des enseignants prestataires de service. Ils réclament leur titularisation ainsi que certains droits impératifs liés au bon exercice de leur fonction. Ce mécontentement survient juste à seulement quelques jours de la reprise des classes lundi dernier.
Depuis le 4 décembre, les établissements scolaires et universitaires sont restés fermés pour cause d’augmentation des cas de décès liés au Covid-19. Pour assurer une réouverture des salles de classe en toute sécurité, une vaste campagne de désinfection de tous les établissements a été orchestrée par le gouvernement. Toutefois, l’effectif se fait réduit parmi les enseignants pour cette rentrée.
Revendications multiples des enseignants prestataires
Pour les enseignants prestataires de service, les revendications sont certes multiples mais le plus important reste l’amélioration de leur grille salariale. Car contrairement à leurs collègues fonctionnaires, ils sont les moins bien payés. De plus ils ne jouissent pas de certaines primes.
« Pourquoi nous les prestataires, nous n’avons pas le droit aux indemnités ? Pourquoi nous n’avons pas droit à toutes les primes que nos homologues officiels reçoivent ? », s’est interrogé Alpha N’Diaye, un enseignant.
Alors pour eux, cette différence de traitement ne peut plus être supporté ni toléré. Les enseignants prestataires exigent donc un changement à ce niveau. Mais leur interpellation du ministre de l’Éducation nationale reste sans succès malgré le sit-in devant le ministère.
Une intégration en attente
En ce qui concerne la titularisation des enseignants prestataires, les choses sont également à la traine de ce côté-là. Bien qu’ils soient environ 3 600 à avoir été admis au concours national rien n’est fait pour leur régularisation.
« On attendait cette intégration depuis décembre 2020. Mais le ministère de l’Éducation nous avait demandé d’attendre le vote du budget de 2021, le précédent était déjà bouclé », a fait savoir Alpha N’Diaye.
« Le budget aurait dû être bouclé, mais 2021 est là et toujours rien », avait-il rajouté. Ce qui témoigne donc du laxisme des autorités mauritaniennes à résoudre ce problème dans le secteur de l’éducation.
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