06 professeurs camerounais faits otages par des individus armés. Hier mardi 03 novembre 2020, la partie anglophone du Cameroun a été le théâtre d’un nouvel incident. Il s’agit d’un enlèvement commis sur ces enseignants dans une école presbytérienne située dans la localité de Kumbo.
Ces éducateurs ont été attaqués par des hommes armés non encore identifiés. Cette attaque est la seconde du genre dans la région. Elle intervient après l’attaque d’une école du sud-ouest le samedi 24 octobre 2020 et durant laquelle huit élèves ont perdu la vie. Ces élèves étaient âgés de 9 à 12 ans. De plus, les scènes d’enlèvements sont récurrentes dans la zone anglophone du Cameroun ces derniers temps.
L’enlèvement des professeurs camerounais, un nouveau drame
D’après les informations recueillies auprès des témoins, des assaillants lourdement armés ont fait irruption dans l’école primaire presbytérienne de Kumbo. Ils ont, par la suite, rassemblé élèves et professeurs au même endroit. Puis, ils ont, par après, menacé d’emmener les prisonniers dans un lieu inconnu.
Mais les populations ont réagi à temps et ont pu trouver un terrain d’entente avec les assaillants. Ce qui a donc permis la libération des élèves âgés de 4 à 12 ans. Les professeurs camerounais eux n’ont pas pu avoir les mêmes chances.
Car ils serviront de monnaie d’échanges avec les autorités pour les ravisseurs. Pour le moment, les conditions exactes de cette première libération sont méconnues.
Une demande de rançon pour relâcher les professeurs camerounais
En échange de la libération de ces professeurs camerounais, les kidnappeurs exigent le paiement d’une certaine somme. Ainsi, les autorités locales et régionales se sont réunies pour trouver une solution. Les décisions de cette réunion de crise sont encore méconnues.
Aussi, des mesures appropriées sont prises afin que les auteurs de ces enlèvements soient interpellés et traduits devant la justice. Et ce au plus vite afin de faire justice aux citoyens qui ont perdu des proches lors de ces attaques. Mais priorité est laissée à la libération des six enseignants enlevés.
La crise persistante dans les régions anglophones du Cameroun a débuté depuis 2016. Elle continue de faire payer les pauvres populations qui en sont les premières victimes. Elles sont donc obligées de vivre entre la peur des exactions des milices séparatistes ou de l’armée.
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