La 75ème session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, s’est déroulée le week-end écoulé, par visioconférence. Alors que la Covid-19 continue de bouleverser les vies et les économies du monde, les Etats africains plaident pour l’annulation de leur dette.
A l’occasion du 75ème rassemblement annuel des Nations Unies, les Président Issoufou Mahamadou et Alassane Ouattara demandent l’annulation de leurs dettes. Et par ricochet, celle des pays africains. Il s’agit donc d’aider ces pays africains à survivre face aux impacts de la pandémie du coronavirus sur leurs économies. En effet, s’il faut continuer à payer les dettes, tout en renforçant les programmes de résilience, les économies risquent l’asphyxie. « Je profite de cette tribune pour saluer les efforts consentis par les membres du G20, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international en faveur de l’initiative de la suspension du service de la dette », a déclaré Amadou Ba, ministre sénégalais des affaires étrangères.
Une demande à l’Assemblée générale des Nations Unies
Jusqu’ici la dette était suspendue, durant la période de la Covid-19. A présent, les chefs d’Etats africains réclament à l’Assemblée générale des Nations Unies son annulation pure et simple. Concrètement, ils ne veulent plus la payer, crise sanitaire faisant défaut. La délégation africaine, dont Issoufou Mahamadou du Niger et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire portent la voie, explique que l’Afrique n’est plus en mesure de payer sa dette.
En conséquence, ils exigent à Assemblée générale des Nations Unies que la dette soit purement et simplement annulée, afin de permettre aux Etats du continent de mieux lutter contre la Covid-19. Il s’agit ainsi de libérer les ressources nécessaires pour cette lutte. En plus, les dirigeants du continent demandent une aide de 100 milliards de dollars par an au cours des trois prochaines années. Des mesures fiscales exceptionnelles qui permettront de faire face à la crise sanitaire.
Vers une satisfaction des doléances ?
L’annulation de la dette africaine demandée à l’Assemblée générale des Nations Unies ne peut se décréter en un jour. Il s’agit d’un processus qui tient en compte plusieurs paramètres. Plusieurs initiatives sont déjà menées dans ce sens, par l’Union Africaine. Ces dernières avaient abouti à la suspension provisoire de cette dette. Se dirige-t-on vers une annulation pure et simple de cette dette ?
Au regard de la situation sanitaire actuelle, et les difficultés auxquelles font face les pays africains, il ne serait pas surprenant de voir l’annulation de cette dette. Celle-ci interviendrait dans un contexte beaucoup plus justifié, notamment à cause de la pandémie de la Covid-19. « J’exhorte l’Union Africaine à poursuivre les démarches en direction de nos partenaires en vue d’étendre ce moratoire (suspension de la dette) jusqu’en 2021 », a souhaité Amadou Ba, ministre sénégalais des affaires étrangères.