La diplomatie africaine s’investi au coté de celle onusienne pour l’accalmie en Côte d’Ivoire. A quelques semaines de la présidentielle , le climat politique est plus que tendu. Les rivalités entre opposants et parti au pouvoir se font incessantes. Alors, une délégation de la CEDEAO s’est dépêchée à Abidjan, ce lundi 5 octobre 2020. La mission est prévue sur deux jours.
La délégation est composée d’émissaires de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ) accompagnés par ceux de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ils ont pour objectif de déblayer une fois encore le terrain pour des élections transparentes, libres et surtout apaisées.
La délégation va s’évertuer à étouffer dans l’œuf les tensions avant qu’elles ne débouchent sur d’autres formes de violences encore plus graves. Ce qui risquerait de plonger le pays dans un nouveau marasme sans précédent.
Une diplomatie africaine préventive
Prévenir vaut mieux que guérir, a-t-on l’habitude de dire. Cet adage trouve bien sa place dans le contexte politique ivoirien actuel. Pour cela, la diplomatie africaine s’est lancée dans cette dynamique de prévention afin de préserver la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire. C’est à dire « consolider et amplifier » les acquis.
Pour ce faire, la délégation est conduite par la ministre ghanéenne des affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey. Elle est assistée dans sa tâche par Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’ouest.
Ce dernier a déjà, à son actif, la libération de neuf proches de Guillaume Soro. Un succès obtenu au cours de sa précédente mission en Côte d’ivoire.
Durant leur séjour, la mission conjointe aura à s’entretenir avec le président Alassane Ouattara, les ministres et les responsables des institutions chargées de l’organisation du scrutin. Les partis politiques, les candidats, la société civile seront aussi rencontrés avant la fin de la mission.
Un scrutin maintenu selon le calendrier, apprend la diplomatie africaine
Pour l’heure, le président Alassane Ouattara n’est point ébranlé par les vagues de contestations de l’opposition à son troisième mandat. L’appel d’Henri Konan Bédié à une désobéissance civile semble lui glisser à la peau. Il demeure ferme dans ses convictions malgré l’implication de la diplomatie africaine.
Alors pour lui, cette pression exercée par les opposants pour obtenir le report du scrutin ne saurait avoir lieu. « La date du scrutin est inscrite dans la constitution », avait-t-il tenu à préciser. Par conséquent, il se dit prêt pour la bataille dans les urnes au jour indiqué.
De ce fait, la balle est principalement dans le camp des opposants qui doivent plutôt se concentrer à trouver de quoi séduire leur électorat. Car ils manquent réellement d’arguments de poids. Un changement de stratégie leur serait donc plus profitable s’ils veulent triompher à l’issue cette bataille.