samedi, juillet 27 2024

À deux mois seulement de l’élection présidentielle au Tchad, le pays se trouve dans une période de tumulte suite au décès controversé de l’opposant Yaya Dillo. Dans ce contexte tendu, le Conseil constitutionnel lance la phase de dépôt des candidatures, ouverte depuis le 6 mars et s’étendant jusqu’au 15 mars. Cette étape cruciale marque le début de la course présidentielle, avec des acteurs politiques qui se positionnent.

Pour le moment certains dans l’opposition hésitant encore entre boycott et participation à cette présidentielle au Tchad, tandis que d’autres avancent malgré les défis. Il faut le souligner, le début de la période de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle au Tchad est marqué par des défis multiples et des choix délicats pour les acteurs politiques. Dans ce contexte de tension après la mort du grand opposant, Yaya Dillo, la participation au processus électoral soulève des questions importantes sur la démocratie et la stabilité politique du pays.

La course aux candidatures pour la présidentielle au Tchad

La Coalition pour un Tchad Uni, représentée par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président Idriss Déby, prévoit de déposer son dossier de candidature rapidement. Cependant, des conditions spécifiques doivent encore être remplies, notamment la mise en « disponibilité » de l’armée par le candidat, conformément aux exigences d’éligibilité.

Lire Aussi :  TCHAD : MORT SUSPECTE DE YAYA DILLO, EXÉCUTION OU DRAME ?

Pendant ce temps, d’autres figures politiques comme l’ex-Premier ministre Albert Pahimi Padacké envisagent également leur participation. Mais au sein de leurs partis respectifs, des interrogations entre boycott et candidature se font insistantes. Aussi, malgré l’ouverture des dépôts de candidatures, certains acteurs politiques expriment des préoccupations quant au climat actuel. C’est le cas notamment de Balthazar Alladoum Djarma et Théophile Bongoro, qui envisagent de demander un report du processus en raison de l’environnement « délétère » marqué par des grèves et des difficultés dans la constitution des dossiers.

Dans l’opposition, les membres du GCAP se retrouvent devant un dilemme entre boycotter l’élection et y participer pour dénoncer une éventuelle fraude électorale. Cette décision stratégique est complexe, alors que certains estiment qu’honorer la mémoire de Yaya Dillo implique de faire entendre leur voix sur la scène électorale. Pourtant, les conditions imposées aux candidats, notamment la caution financière élevée, représentent également un obstacle à leur engagement dans le processus électoral.

 

Tony A.

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