Le système bancaire du Tigré est sérieusement en agonie depuis le début du conflit opposant les sécessionnistes du TPLF et les forces fédérales d’Abiy Ahmed. Alors les populations éprouvent de sérieuses difficultés à effectuer des transactions.
Dans la région du Tigré, avec la poursuite des combats, plusieurs banques ont été détruites ou pillées. D’autres quant à elles, ont préféré fermer leurs portes. Celles plus résistantes ont du mal à servir la clientèle dans un bon timing. Les populations sont donc obligées de se retrouver dans une longue file d’attente pour pouvoir retirer du liquide ou réaliser des opérations. Cela démontre à suffisance la fragilité du système bancaire dans le Tigré.
Un système bancaire du Tigré en état critique
Pour les habitants du Tigré, le cœur est à l’espérance pour bénéficier des prestations d’une banque ouverte. Certains sont même obligés de payer des suppléments pour obtenir gain de cause. Autant d’éléments qui confirment cette fragilité du système bancaire du Tigré.
« Les banques sont toutes fermées et tous les distributeurs sont en panne. C’est la seule ouverte dans la région. J’ai dû payer le transport et en général il y a 5h d’attente », a déploré Hagos.
Un soulagement minime
Des fois, beaucoup de personnes repartent bredouille sans pouvoir récupérer un seul sous. « Parfois il y a de l’argent, d’autres fois non. Et les retraits sont limités à 100 dollars », s’est plaint Mobratu. Et de rajouter « on a besoin d’acheter à manger. 100 dollars c’est trop peu ».
Après des heures d’attentes, certains arrivent quand même à retirer un peu d’argent. « J’ai de la chance, car parfois la banque n’a pas d’argent et vous attendez pour rien », a fait savoir Tohadu. La déstabilisation du système bancaire du Tigré en raison du conflit tend à plonger les tigréens dans une pauvreté qui ne dit pas son nom.
Tony AMETEPE