Le port d’Abidjan sera doté dans les prochains jours d’un nouveau terminal à conteneurs. Les travaux de construction ont été lancés, ce lundi, par les autorités ivoiriennes. Ceux-ci veulent à travers ce projet, faire du port d’Abidjan l’un des meilleurs ports d’Afrique.
La Côte d’Ivoire intensifie ainsi la modernisation de ses infrastructures portuaires. La démarche devrait accentuer le développement économique du pays et lui assurer une place de choix. Les travaux seront effectués sur une durée d’un an et demi. Il s’agira principalement d’installer les superstructures et les équipements sûrs du nouveau terminal. Ceci après le remblaiement de la trentaine d’hectares à exploiter.
Une capacité accrue au port d’Abidjan
Grace à ces nouveaux travaux, le port Autonome d’Abidjan pourrait accueillir désormais plus de navires. Il s’agit particulièrement des navires transportant jusqu’à 15.000 conteneurs. Contrairement aux capacités des anciennes infrastructures qui ne peuvent accueillir que ceux de 3.500 conteneurs. En bref, nous sommes en face d’une véritable métamorphose de cette infrastructure portuaire.
Pour Hien Sié, directeur général du port d’Abidjan, l’ambition est grande et les enjeux sont de taille. « Le port d’Abidjan aura en termes d’accueil de navires, une capacité, des infrastructures qui lui permettent de rivaliser avec tous les ports aujourd’hui sur le continent africain », avait-il laissé savoir.
Le nouveau terminal sera géré par la société Côte d’Ivoire-Terminal. Celle-ci est une propriété du consortium Bolloré Ports et APM Terminal, qui elle est une filiale du groupe Maersk.
Rendre le port d’Abidjan plus attractif
La réalisation de ces travaux dans l’ensemble va coûter environ 600 milliards de francs CFA, soit près de 915 millions d’euros. L’Etat ivoirien, pour sa part dans le cadre d’un partenariat public-privé, va investir une somme de 334 milliards de francs CFA. C’est-à-dire une somme de 510 millions d’euros.
Les travaux, quand ils seront finis, permettront à l’Etat ivoirien de mieux desservir les Etats enclavés. C’est le cas notamment des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger. En gros, une nette amélioration du potentiel déjà remarquable du port d’Abidjan.
C’est ce que souligne une fois encore le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié. « Le programme d’investissements qui est en cours, quand il sera terminé, notre part va forcément s’accroitre, car nous aurons des atouts concurrentiels et des atouts commerciaux à offrir à nos opérateurs ».
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