À Ouagadougou, un souffle nouveau s’est levé dans les cœurs d’une jeunesse avide de changement. Du 11 au 13 avril 2025, les Clubs OPUIS ont offert bien plus qu’une simple formation. Ils ont ouvert un espace de transformation où la parole est devenue un outil de conquête de soi et du monde. Et à la manœuvre, un homme : Ismaël Taoko, alias « Le Catalyseur », expert en art oratoire reconnu pour sa capacité à révéler les potentiels cachés.
Durant deux jours, les participants n’ont pas seulement appris à parler en public. Ils ont surtout appris à s’écouter eux-mêmes, à affirmer leur présence et à oser partager leurs convictions. Techniques de respiration, ancrage corporel, gestion du trac, mais aussi confiance, conviction et charisme : chaque module fut un pas vers la naissance d’un nouveau soi.
Un atelier, une étincelle : libérer le leader intérieur
À travers une pédagogie interactive, des mises en situation, des jeux de rôle, des feedbacks personnalisés et une ambiance bienveillante, Ismaël Taoko a su créer un cadre sécurisé où l’expression de soi devenait possible, voire naturelle. Une plongée intérieure, presque initiatique, qui a permis à chaque participant à cette formation des Clubs OPUIS de se confronter à ses peurs et de révéler son potentiel caché.
Dès les premières heures, l’atmosphère s’est chargée d’émotions : nervosité palpable, regards fuyants, postures refermées. Mais très vite, au fil des exercices de respiration, d’ancrage au sol et de visualisation mentale, les visages se sont détendus, les corps se sont ouverts, et surtout… les voix se sont libérées. Le silence craintif a laissé place à des discours spontanés, des prises de parole vibrantes, et parfois même des moments d’introspection partagée.
Au cœur de cet atelier, un message fort a été martelé : savoir parler en public, ce n’est pas seulement maîtriser des techniques, c’est surtout oser être soi-même devant les autres. Et c’est cette dimension identitaire, presque thérapeutique, qui a marqué les esprits. Les jeunes ont découvert que la voix peut être un outil d’influence, un marqueur de personnalité, un tremplin pour le leadership. Une voix posée, assurée et alignée sur ses valeurs peut non seulement captiver, mais aussi mobiliser et inspirer. C’est ainsi que l’atelier est devenu pour plusieurs une prise de conscience existentielle, une invitation à incarner pleinement leur rôle de citoyens et de futurs leaders.
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Les Clubs OPUIS investissent dans le changement
Ils sont étudiants, leaders en devenir, futurs décideurs. Et désormais, ils ont une voix. Une voix qui ne tremble plus, qui ose, qui affirme. Grâce à cette formation, les Clubs OPUIS ont non seulement renforcé les compétences de leurs membres, mais ont aussi consolidé leur mission : faire émerger une génération consciente, responsable et influente. Au-delà de l’événement, c’est une vision que les Clubs OPUIS portent : celle d’une jeunesse panafricaine outillée pour influencer, dialoguer, décider. L’art oratoire n’est plus réser
vé à une élite ; il devient un socle pour la citoyenneté active, la prise de responsabilité et l’insertion professionnelle.
« Cette formation m’a donné l’assurance que je peux désormais m’exprimer n’importe où. C’est un tournant dans mon parcours. », témoigne Firmin Camara, étudiant en biologie. Pour Fidèle Ouédraogo, président du Club OPUIS Kossodo, « cette initiative a une portée bien plus large : elle prépare les jeunes à affronter la vie, à défendre des idées, à convaincre, à entreprendre. »
Avec la remise de certificats symbolisant plus que de simples acquis, les Clubs OPUIS envoient un signal fort : former des orateurs, c’est forger des bâtisseurs de nations. Parce que parfois, changer le monde commence par savoir prendre la parole. « Ils ne venaient pas seulement pour apprendre à parler. Ils sont venus chercher une version plus affirmée d’eux-mêmes. Et ils l’ont trouvée. », confie Le Catalyseur, visiblement touché par l’engagement des jeunes. Cette pédagogie vivante a redonné voix à ceux qui doutaient, a canalisé l’énergie de ceux qui rêvaient en silence. La parole est devenue un acte de pouvoir, un droit à l’expression et une arme pour construire l’avenir.
Tony A.