Malgré les deux accords, la pression sur Addis-Abeba ne faiblit pas de la part de l’ONU. L’accès humanitaire dans la région du Tigré reste difficile. Alors la communauté internationale est partagée sur les manières à adopter pour faire plier le gouvernement éthiopien. Car si rien n’est fait les populations vont sérieusement en pâtir.
Depuis plus d’un mois déjà, le nord de l’Ethiopie fait face à un sérieux conflit entre forces fédérales et celles tigréennes. Les affrontements dans le Tigré ont fait plus de 50.000 personnes réfugiés au Soudan. Aussi, la situation des populations dans le Tigré est de plus en plus alarmante. Elles manquent de presque tout, alors il est plus que nécessaire de rapidement leur apporter une aide humanitaire.
Pression sur Addis-Abeba, une situation précaire
Dans le Tigré, la souffrance des populations est à son comble. Les camps de réfugiés sont en manquent de nourriture, d’eau, d’essence et autres produits indispensables. Une situation catastrophique qui doit être résolu au plus tôt.
Pour le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric, l’incapacité de l’organisation à apporter l’aide humanitaire nécessaire en Tigré est frustrant. Et plus grave, des jours s’égrènent sans qu’assistance ne soit portée aux populations. Alors une solution doit être trouvée au plus vite.
Un conseil de sécurité divisé
Au sein même du Conseil de sécurité, les voix sont discordantes quant à la façon de mettre la pression sur Addis-Abeba. Certains pays souhaiteraient qu’un message fort soit adressé aux autorités éthiopiennes. D’autres préfèrent privilégier l’option négociation.
Les trois membres africains du Conseil et la Chine ont choisi de ne pas publier le communiqué réclamé par l’Allemagne, l’Estonie et la République dominicaine. Ils comptent ainsi pousser le gouvernement d’Addis-Abeba à prendre conscience de la situation en cours dans le Tigré.
Outre cela, une violation du droit international humanitaire est évoquée en Tigré. Des inquiétudes subsistent quant aux entraves rencontrées par les réfugiés qui veulent fuir au Soudan. Autant d’éléments qui obligent la communauté internationale à prendre des mesures dont la pression sur Addis-Abeba.
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