vendredi, mai 3 2024

L’ancien président de l’Afrique du Sud se cache derrière la lutte anti-apartheid. La Commission Zondo est l’appellation donnée à la Commission d’enquête sur la corruption à la tête de l’État. Selon une décision de la Cour constitutionnelle, l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est ténu de se présenter par devers elle. Mais Zuma affiche un non catégorique, arguant l’impartialité de son président.

Jacob ZumaL’ancien président a fait savoir sa décision à travers un communiqué publié le lundi 1er février par la Fondation Jacob Zuma. En plus de la de lutte anti-apartheid, il a déclaré qu’il n’a pas peur « d’être arrêté. Je n’ai pas peur d’être condamné, ni d’être incarcéré », si cette décision de ne pas coopérer avec la Commission était considérée comme une violation de la loi.

Lutte anti-apartheid, argument de Zuma

En effet, la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a ordonné, le 28 janvier dernier, à l’ancien président d’obéir aux convocations et aux directives de la Commission Zondo. Cette injonction de la cour a été prise suite aux stratégies de l’ancien chef d’État visant à éviter le témoignage devant cette commission chargée d’enquêter sur les soupçons de corruption dans les organes d’État pour lesquels il a été parfois cité.

Faisant une analyse comparative de la période de lutte anti-apartheid, Jacob Zuma souligne n’avoir « jamais imaginé qu’il viendrait un moment où un gouvernement démocratique en Afrique du Sud fondé sur des valeurs constitutionnelles se comporterait exactement comme le gouvernement de l’apartheid en créant des processus juridiques conçus pour cibler des individus spécifiques dans la société ».

« Être témoin de cela entraîne une douleur beaucoup plus amplifiée lorsque l’on se rend compte qu’il s’agit d’un gouvernement libéré noir se comportant de cette manière contre l’un des leurs », a-t-il ajouté.

Les raisons pour Zuma

En de de lutte anti-apartheid et autres, l’ancien président a soutenu sa décision en déclarant : « Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas comparaître devant la Commission, mais j’ai dit que je ne pouvais pas comparaître devant le juge en chef adjoint Zondo en raison d’une crainte bien fondée de partialité et d’une histoire de relations personnelles entre le juge en chef adjoint et moi-même ».

Sur un ton moqueur, Zuma soutient que cette commission est uniquement créée pour le juger avec un juge « partial ». A la place de la Commission d’enquête sur la corruption à la tête de l’État, l’ancien propose la « Commission d’enquête sur les allégations de corruption contre Jacob Zuma », car selon lui « elle a été manifestement établie pour enquêter spécifiquement sur moi ».

Lire aussi / Afrique du Sud : les tensions raciales persistent

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