Au Burundi, la proposition d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, de prolonger jusqu’au 31 décembre 2021, la présence du bureau de son envoyé spécial n’a pas reçu un assentiment. Le gouvernement burundais a préféré mettre fin à la présence des Nations unies dans le pays.
Pour préserver le dialogue avec le pouvoir burundais, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rendu public un rapport le mardi 10 novembre. Ledit document fait suite à une mission de haut niveau qui a séjourné dans le pays à la mi-septembre. Elle avait pour mission d’évaluer la situation à la faveur de l’élection d’un nouveau président en mai dernier. Alors selon certaines sources onusiennes, ce rapport est assez modéré.
Un « non » catégorique à Antonio Guterres
Bien que le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur le Burundi ait été volontairement mesuré, le gouvernement burundais est resté ferme. Il a opté plutôt pour le rejet ferme de l’offre d’Antonio Guterres.
Outre le refus de prolonger, le ministère des Affaires étrangères a décidé de la fermeture ainsi que de la liquidation du bureau de l’ONU au Burundi. Cette décision sera effective le 31 décembre de cette année.
Pour Gitega, avec l’accession au pouvoir du général Evariste Ndayishimiye, une nouvelle histoire s’écrit pour le pays. Car la page de la crise de 2015, née de la décision du président Pierre Nkurunziza, a été définitivement tournée.
Une décision souveraine et irrévocable
Selon un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, il s’agit d’une décision souveraine et irrévocable. De plus, il estime que le pays a déjà retrouvé la paix, la sécurité et la stabilité.
Par conséquent, une présence à caractère politique des Nations unies dans le pays n’est plus soutenable.
Pour le ministre burundais des Affaires étrangères, Ezéchiel Nibigira, le pays se tournerait d’ores et déjà vers d’autres priorités. C’est-à-dire que le Burundi se consacrerait désormais au développement socio-économique du pays et à la lutte contre la pauvreté.
Alors c’est seulement dans ces domaines qu’une aide des Nations unies serait appréciable. Le Secrétaire général de l’ONU ne semble pas être du même avis. Pour lui, le Burundi est encore « fragile ». Ceci, du fait que des éléments essentiels qui garantiraient une paix et une stabilité durables au Burundi restent sans réponse.
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