L’exploit est en marche. La cheffe ivoirienne Zeînab Bancé tente pour la seconde fois, de battre le Guinness World Records du plus long marathon de cuisine. En décembre dernier, elle avait mis fin à son marathon culinaire après 131 heures et 30 minutes, mais son record n’avait pas été homologué. Depuis quelques jours, la cheffe Zeinab Bancé repousse les limites de l’endurance culinaire en tentant de battre le record du plus long marathon de cuisine.
Avec plus de 145 heures passées aux fourneaux à enchaîner les plats, elle a déjà surpassé le précédent record mondial. Mais au-delà de la prouesse physique et technique, cette tentative incarne bien plus qu’un simple défi personnel. Dans un contexte où la gastronomie africaine cherche à s’imposer sur la scène internationale, ce challenge constitue une quête de reconnaissance, de persévérance et de fierté nationale. Cet exploit, qui suscite admiration et enthousiasme, est suivi de près par de nombreux supporters qui se rassemblent chaque jour sur l’esplanade du Palais des sports de Treichville. Pour beaucoup, Zeinab Bancé représente une figure d’inspiration, une femme déterminée à surmonter les obstacles. Mais si l’aspect symbolique est puissant, l’enjeu va bien au-delà d’une reconnaissance individuelle.
Un défi personnel devenu un enjeu national pour Zeinab Bancé
Dans un pays où la gastronomie tient une place centrale dans la culture, la performance de Zeinab Bancé est perçue comme un symbole de résilience et de fierté ivoirienne. Son marathon culinaire, largement médiatisé, a rassemblé des milliers de soutiens, renforçant le sentiment d’appartenance nationale. Son combat face à l’invalidation de sa première tentative a résonné comme une leçon de détermination : échouer, analyser ses erreurs et revenir plus fort.
« Nous avons tiré les leçons de la première tentative. Cette fois, la captation est assurée par des professionnels, avec des générateurs pour éviter toute interruption. On a pris toutes les précautions pour que Guinness valide enfin ce record », a expliqué Amichia Daniel, membre du staff. Cette mentalité inspire une génération qui cherche à se faire une place dans un environnement compétitif.
De plus, cette performance reflète aisément l’évolution du rôle des femmes dans des domaines traditionnellement sous-valorisés. Zeinab Bancé brise les stéréotypes en montrant que la cuisine, loin d’être un simple acte domestique, peut devenir un véritable outil de reconnaissance internationale et un tremplin vers l’excellence.
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Une vitrine pour la cuisine africaine
Malgré sa richesse et sa diversité, la gastronomie africaine reste sous-représentée dans les grandes compétitions culinaires et les classements mondiaux. L’exploit de Zeinab Bancé est donc une opportunité de mettre en avant les saveurs, les techniques et le savoir-faire culinaire du continent. En préparant plus de 10 000 assiettes, elle offre un panorama unique de la cuisine ivoirienne et africaine, contribuant à son rayonnement.
Ce marathon pourrait inciter à une meilleure structuration du secteur culinaire en Afrique, avec une valorisation accrue des chefs locaux, la mise en avant des produits du terroir et une reconnaissance des traditions gastronomiques africaines au même titre que celles d’autres régions du monde.
Pour que son nouvel exploit soit officiellement reconnu, il faudra patienter jusqu’à la fin du marathon et la validation des juges de Guinness World Records. Au-delà de la performance physique et mentale, l’impact de l’initiative de Zeinab Bancé est déjà palpable. Son marathon est un message puissant d’endurance, de persévérance et de valorisation du patrimoine culinaire ivoirien et africain. Il révèle aussi un potentiel immense pour la promotion et la reconnaissance internationale de la cuisine africaine. Quel que soit le résultat final, Zeinab Bancé a déjà remporté une victoire : celle d’avoir su captiver, inspirer et faire briller la gastronomie africaine sur la scène mondiale.
Tony A.