dimanche, avril 28 2024

Hier mardi 01 novembre, a pris fin au Tchad, la mission de la paix menée par le ministre de l’Agriculture, Laoukein Médard. La démarche avait pour but d’apaiser les tensions dans plusieurs villes du pays suite à la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre. Toutefois pour garantir un retour effectif à la paix, les populations exigent plusieurs garanties non négligeables.

Au cours de la mission de la paix dépêchée par le gouvernement, les rencontres ont été l’occasion de discussions ranches entre les différentes parties. En ce sens des échanges francs et directs ont eu lieu entre les représentants du gouvernement et les leaders des confessions religieuses, les syndicats, les chefs coutumiers, sans oublier l’armée.

L’armée mal aimée et source de frayeur

Que ce soit à Moundou, koumra, ou dans les autres villes du pays, la mission de la paix dépêchée a eu du mal à faire passer la pilule d’un retour à la normale. Les souvenirs des violences du 20 octobre dernier sont encore fortement ancrés dans les esprits. L’armée est fortement mise en cause. Par conséquent sa présence continue dans ces villes dérange énormément les citoyens effrayés.

« Les militaires font peur. Quand tu les regardes, ils sont menaçants. Les militaires doivent retourner à la caserne », demande pour sa part une militante des droits de l’homme. Elle espère vivement que le gouvernement va renvoyer au plus vite les militaires et leurs pickups lourdement chargés dans leurs casernes.

Lire aussi :  MANIFESTATIONS MEURTRIÈRES AU TCHAD : DES FAMILLES PLONGÉES DANS LE DRAME

Une mission de la paix en difficulté

Pour parvenir à la paix sociale, les Tchadiens réclament la fin des arrestations arbitraires, de même que la libération de tous les manifestants du 20 octobre. Le retour des personnes ayant fui les violences doit être également facilité.

« Toutes les missions de propagande, comme celle que vous conduisez aujourd’hui, n’ont qu’un seul objectif : couvrir le crime commis le 20 octobre 2022. Vous êtes venus dire aux gens d’accepter de vivre ensemble, les gens ne se sont pas battus entre eux, les gens n’ont pas besoin d’être réconciliés par vous. Manifester ne peut pas être égal à être tué », a déclaré Joachim Kouraleyo Tarounga, Evêque de Moundou.

« On ne peut plus exercer une chasse aux sorcières après cette rencontre d’aujourd’hui. Il faut que cela cesse, avant d’ajouter, et nous voulons tranquilliser tout le monde, vous donner une garantie pour que la paix revienne. Voilà notre objectif », a exprimé le chef de la mission de paix, Laoukein Médard.

 

El Professor

Previous

Insurrection populaire de 2014 au Burkina Faso : les parents des victimes toujours en attente d’une indemnisation

Next

Trafic de drogue : la douane sénégalaise réalise sa plus grosse saisie de cocaïne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

Investigateur Africain

Suite à l’expulsion du français DIETRICH Thomas Pierre du sol togolais, le procureur de la République a tenu à faire des éclaircissements sur la situation. Les explications ont donc été données via un communiqué paru le 18 avril 2024. DIETRICH Thomas Pierre, un imposteur COMMUNIQUE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le 03 avril 2024, monsieur […]