mardi, octobre 22 2024

Contre le coup d’État militaire du 25 octobre dernier, orchestré par le général al-Burhan, les manifestations à Khartoum se font persistantes. Mais elles sont sévèrement réprimées par les militaires en place qui ne veulent pas du tout faiblir. Les soudanais eux aussi sont déterminés à faire entendre leur opposition à ce coup force et œuvrer pour un rapide retour à la normale.

Malheureusement, ces manifestations à Khartoum ont une fois de plus dégénéré en scène de grandes violences. Résultats, plus de 15 manifestants ont été tués par balle et d’autres grièvement blessés. C’était lors des manifestations du mercredi 17 novembre. Les forces de sécurité, quant à elles, démentent tout usage excessif de la force.

Empêcher par tous moyens, les manifestations à Khartoum

Afin d’entériner réellement son putsch, le général Abdel Fattah al-Burhan cherche à faire taire une fois pour toute, la rue. Il a donc déployé un important dispositif militaire, qui en temps normal, devrait dissuader les manifestants dans leur démarche. Mais ces manœuvres n’ont pu être empêchées les manifestations à Khartoum. Apparemment, aucune entrave ne résiste à la ferveur de la conviction des soudanais.

Malgré le déploiement des services de renseignement, des forces de soutien rapide, de la police et de l’armée, l’ardeur des protestataires reste intact. « Le conseil militaire veut revenir à l’ancien régime. Nous n’allons pas laisser faire. À moins qu’ils nous tuent tous, nous n’allons pas permettre ça », laissé entendre un manifestant.

Lire aussi: SOUDAN: LE GÉNÉRAL AL-BURHAN CONFISQUE DRASTIQUEMENT LE POUVOIR

Des actes barbares

Selon le constat fait par un syndicat de médecins, les forces de l’ordre seraient coupables de « meurtres prémédités ». Ceci en raison des nombreux manifestants tués par des balles dont la tête, le torse ou le cou, étaient principalement visés.

Pire encore, elles auraient outrepassé plusieurs limites en pourchassant les manifestants jusque dans les hôpitaux. Des fois, c’est des gaz lacrymogènes qui sont tirés sur les blessés et les ambulances. Ce qui dénote aisément de l’intention macabre du général al-Burhan contre tous ceux qui s’opposent à lui.

Qu’importe le fait que les manifestations à Khartoum, soient brutalement réprimées, la mobilisation gagne en consistance et en insistance. Plus que jamais, les soudanais sont résolus à ne pas céder aux caprices des forces armées.

Lire aussi: SOUDAN: LE FRONT ANTI-PUTSCH ENTEND MAINTENIR LA PRESSION CONTRE LE GÉNÉRAL BURHAN

 

El Professor

Previous

Attentats-suicides en Ouganda: le groupe État Islamique sème le chao

Next

Dégradation sécuritaire au Burkina Faso : le président Roch Kaboré réagit fermement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Investigateur Africain

Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, les autorités militaires du Niger intensifient leur campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance citoyenne face aux menaces terroristes. Le Général Toumba Mohamed, ministre de l’Intérieur, a lancé un appel clair et solennel à la population nigérienne : « chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un […]

Hydrocarbures : Le Niger et l'Algérie accélèrent leurs projets agziers et pétroliers

Hydrocarbures : Le Niger et l’Algérie accélèrent leurs projets gaziers et pétroliers

Investigateur Africain

Le Niger et l’Algérie intensifient leur coopération dans le secteur des hydrocarbures, avec un accent particulier sur le pétrole et le gaz. Le week-end dernier, Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Mohamed Arkab. Cette visite, la deuxième en quelques semaines, témoigne de la montée en puissance […]

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Investigateur Africain

À deux mois des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais connaît une reconfiguration significative. Entre alliances stratégiques et repositionnements, les partis s’activent pour soumettre leurs listes de candidats avant la date limite fixée par le ministère de l’Intérieur. L’une des principales évolutions de ces dernières semaines est l’alliance […]