jeudi, septembre 12 2024

Oumar Sylla l’activiste du FNDC connaît désormais son sort. Il a été finalement condamné à 3 ans de prison ferme par la Cour d’appel. Une décision très peu appréciée par ses compatriotes défenseurs des droits de l’homme et les acteurs de la société civile.

Pour eux, la justice guinéenne est politisée. En première instance, Oumar Sylla était condamné à 11 mois de prison. Près de la cour d’appel, 2 ans de prison ont été requis contre lui par le procureur en appel. Celle prononcée par le premier président de la cour d’appel, le juge Saïdou Kéita en dit long.

Une condamnation d’Oumar Sylla révélatrice

Pour ses supporteurs, cette condamnation d’Oumar Sylla témoigne une fois encore de la mainmise du politique sur le judiciaire. Car selon eux, la sanction serait excessive et ne vise qu’à intimider tous ceux qui sont contre le troisième mandat du président Alpha Condé. En clair, il s’agit d’une persécution et instrumentalisation de la justice.

« En Guinée encore, la justice est dans les mains des politiques, on est dans un déni de démocratie, et c’est vraiment regrettable pour notre pays », a déploré Abdourahmane Sanoh, le leader du Front contre un troisième mandat d’Alpha Condé. Pour d’autres, cette sanction excessive pour Oumar Sylla n’est qu’un boost à leur détermination.

Un engagement ferme

A sa sortie de la salle d’audience, Oumar Sylla ne s’est pas montré abattu. Au contraire, il a affiché un visage serein à la foule venu le soutenir en signe de continuité de son combat. « Nous avons vu Foniké Mengué très fort, et nous autres nous continuons à l’encourager, et je sais qu’il tiendra le coup parce que ça ne durera pas pour longtemps », a laissé entendre Bailo Barry, acteur de la société civile.

D’autres activistes tiennent également le même discours. Pour eux cette sentence prononcée contre Oumar Sylla est un motif d’engagement supplémentaire et surtout de galvanisation. Alors le combat continue jusqu’à libération du peuple de la dictature d’Alpha Condé. « On ne lâchera pas, il faut que le droit soit dit dans cette affaire », a rajouté Abdourahmane Sanoh.

Tony AMETEPE

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