samedi, juillet 27 2024

George Weah sera-t-il de nouveau le choix du peuple ? Hier mardi 10 octobre 2023, les libériens se sont rendus aux urnes pour choisir leur futur président. Ils ont eu également l’occasion de renouveler en même temps leur Parlement et une partie de leur Sénat. Ils étaient près de 2,4 millions d’électeurs à prendre part aux élections générales dans le pays. 

Il faut dire que depuis la fin de la dernière guerre civile, en 2003, c’est la quatrième élection que le Liberia organise. C’est surtout la toute première sans la présence des Casques bleus de l’ONU et qui s’est déroulée dans le calme malgré une forte participation des citoyens. Pour ce scrutin, le président sortant, George Weah, est candidat à sa réélection, face à 19 concurrents. Parmi ses grands adversaires, on peut citer entre autres, l’ancien vice-président, Joseph Boakai et l’homme d’affaires Alexander Cummings.

Un bilan assez mitigé pour George Weah

Selon plusieurs analyses politiques, les chances de l’emporter à nouveau du président sortant George Weah, sont minces. Car il y a de gros risques qu’il se fasse sanctionner par le peuple qui lui reproche énormément de choses. De surcroit, son bilan de ses six années passées à la tête du pays reste toutefois mitigé. Par conséquent, ce scrutin pourrait alors se transformer en un vote sanction contre l’ancien lauréat du Ballon d’Or.

« Les personnes, censées sanctionner, sont elles-mêmes accusées de corruption. Weah n’a pas assez affiché de volonté politique pour dire qu’il allait mettre fin à la corruption. Et de montrer l’exemple en sanctionnant telle ou telle personnalité. Il n’avait pas de volonté politique. Les gens ont eu l’impression qu’il tolérait la corruption. Et dans une certaine mesure, les gens pensent qu’il en a même bénéficié, car les personnes de son entourage le plus proche étaient visées par ces accusations », a expliqué le politologue Abdullah Kiatamba.

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En d’autres termes, les Libériens ont eu le sentiment que George Weah les a trahis à différents niveaux. « Lorsqu’il y avait des critiques, il s’est enfermé dans le silence. Il évite les débats. Ce n’est pas une personne qui aime s’exprimer fréquemment, comme le faisait Ellen Johnson Sirleaf [présidente du Liberia avant Weah, de 2006 à 2018, NDLR]. Dès qu’il y a une crise majeure dans le pays, au lieu de répondre aux interrogations et de les rassurer, il disparaît », déplore le politologue.

En attendant les résultats définitifs dans deux semaines, les derniers sondages mettent George Weah au coude-à-coude avec Boakai.

 

Sandrine A.

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