samedi, juillet 27 2024

Ces derniers jours le Tchad est le théâtre d’une vive polémique suite à la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 6 mai prochain. Le Conseil constitutionnel a en effet rejeté dix dossiers de candidature, dont certains appartenant à des figures de l’opposition, alimentant ainsi les critiques et les appels au boycott du scrutin.

Cette décision intervient dans un contexte tendu, marqué par des tensions politiques et des enjeux cruciaux pour l’avenir du pays. Les réactions des différentes parties laissent surtout transparaitre les tensions et les enjeux politiques majeurs qui entourent cette élection présidentielle au Tchad. A quelques pas d’un scrutin crucial pour tout le pays, la question de la légitimité et de la transparence du processus électoral reste au centre des débats et des préoccupations.

Les candidats rejetés appellent au boycott

Le rejet de dix dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel a provoqué une onde de choc au Tchad. Parmi les candidats rejetés, Nassour Ibrahim Koursami du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) a attiré l’attention en raison de ses documents d’état civil incomplets et contradictoires, entraînant des accusations de faux et usage de faux. De même, Ahmat Hassaballah Soubiane, figure politique historique, a vu son dossier refusé en raison d’un défaut d’état civil.

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Cette décision du Conseil constitutionnel a suscité des réactions mitigées. D’une part, certains estiment qu’elle renforce la crédibilité du processus électoral en veillant au respect des critères d’éligibilité. D’autre part, elle est critiquée comme une manœuvre visant à restreindre la concurrence politique et à favoriser certains candidats au détriment d’autres, notamment ceux de l’opposition.

Face à ces rejets de candidatures et aux soupçons de manigances politiques, des voix se sont élevées pour appeler au boycott de l’élection présidentielle. La plateforme de la société civile Wakit Tama dénonce une « mascarade » électorale et estime que le président de transition, Mahamat Idriss Déby, est déjà assuré de sa victoire. Cette position divise les acteurs politiques et la société civile, entre ceux qui voient le boycott comme un moyen de contester la légitimité du processus électoral et ceux qui considèrent qu’il est nécessaire de participer pour dénoncer d’éventuelles fraudes.

 

Tony A.

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