samedi, juillet 27 2024

À l’approche de l’élection présidentielle au Tchad, le nouveau code électoral suscite une vague de critiques et de contestations de la part de l’opposition. Des dispositions controversées remettent en question la transparence et la crédibilité du processus électoral à venir. Parmi les points de friction, la suppression de l’affichage des résultats devant les bureaux de vote et le refus de remettre aux partis politiques des copies des procès-verbaux soulèvent des inquiétudes quant à l’intégrité du processus démocratique.

A deux mois de la présidentielle, le nouveau code électoral au Tchad laisse transparaitre des préoccupations majeures quant à la transparence, à l’équité et à la crédibilité du processus électoral. Les contestations de l’opposition évoquent la nécessité d’un débat ouvert et inclusif pour garantir des élections libres et équitables, conformes aux normes démocratiques internationalement reconnues.

Recul en termes de transparence électorale

Une des principales critiques concerne l’abolition de l’affichage des résultats devant les bureaux de vote, une pratique qui garantissait une transparence accrue du processus électoral. Cette décision, selon les conseillers d’opposition, constitue un grave recul en termes de crédibilité et de transparence.

En effet, l’affichage public des résultats permettait à tous les électeurs de vérifier la sincérité du dépouillement et de garantir l’intégrité du processus démocratique. Son abolition risque d’entacher la confiance des citoyens dans l’équité des élections à venir. Outre la question de la transparence, les changements apportés au processus électoral suscitent également des contestations concernant les conditions d’éligibilité et les modalités de candidature.

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Contestations du nouveau code et limitations des candidatures

Il s’agit notamment de la limitation des candidatures indépendantes et l’exigence d’un certificat de résidence effective d’au moins un an au Tchad pour les candidats à la présidentielle font débat. Ces nouvelles exigences du code électoral restreignent le champ des candidats potentiels et pourraient remettre en question le principe d’égalité des chances et la diversité démocratique.

Face aux critiques et aux contestations, les autorités tchadiennes n’ont pas encore répondu aux sollicitations des médias. Cependant, les partisans des changements apportés au code électoral défendent la nécessité d’assurer la stabilité et la légitimité du processus électoral.

Ils soutiennent que les nouvelles dispositions visent à renforcer la fiabilité et l’efficacité du système électoral, notamment en garantissant la conformité avec la Constitution et en prévenant les fraudes électorales. Toutefois, l’absence de dialogue et de consultation avec l’opposition suscite des inquiétudes quant à la légitimité et à l’équité du processus électoral à venir.

Tony A.

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