samedi, juillet 27 2024

Après la décision du parlement de reporter l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, le Sénégal se retrouve plongé dans une atmosphère politique tendue. Cette mesure, adoptée pour répondre à des dysfonctionnements constatés dans le processus électoral, a déclenché une série de réactions divergentes au sein de la classe politique sénégalaise.

Les divisions sont particulièrement palpables au sein de la majorité présidentielle, où des voix dissidentes s’élèvent contre la décision du président Macky Sall. Ces réactions témoignent des tensions internes et des désaccords sur la manière de gérer la situation politique.

La contestation au sein du camp sall

La démission de plusieurs personnalités influentes au sein du gouvernement sénégalais, dont Awa Marie Coll Seck, ministre d’État et présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, constitue un premier signe des tensions au sein du camp présidentiel.

Par le biais de sa lettre de démission, Awa Marie Coll Seck exprime ouvertement son désaccord avec le report de l’élection présidentielle, soulignant l’importance du respect du calendrier républicain malgré les imperfections du processus électoral. Sa démission marque un coup dur pour le président Macky Sall et met en lumière les divergences d’opinions au sein de son propre gouvernement.

Dans le même temps, Zahra Iyane Thiam, ancienne alliée politique du président Macky Sall, rompt avec son camp en dénonçant fermement le report de la présidentielle comme une violation de la charte fondamentale du pays. Son opposition publique à la décision présidentielle souligne les dissensions croissantes au sein de la majorité présidentielle et l’ampleur des divisions politiques provoquées par cette mesure controversée.

Lire Aussi : SÉNÉGAL : LE DÉSORDRE MACKY-AVÉLIQUE

Réactions contrastées entre soutien et contestation

En outre, la défection d’une députée de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, qui a voté contre le projet de loi visant à reporter l’élection, témoigne de la profonde division interne au sein de la majorité présidentielle, jetant ainsi une ombre sur l’unité politique du gouvernement.

Face à la décision du président Macky Sall  reporter l’élection présidentielle, les réactions au sein de la classe politique sénégalaise sont mitigées. Si certains partis politiques, comme le Parti démocratique sénégalais (PDS), ont salué ce report comme une nécessité face aux irrégularités observées dans le processus de sélection des candidats, d’autres expriment leur désapprobation et leur inquiétude quant aux implications pour la démocratie et la stabilité politique du pays.

Dans sa quête de consolidation de son système démocratique, les acteurs politiques sénégalais doivent trouver des solutions à ces tensions politiques persistantes.

 

Tony A.

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