A l’approche des élections présidentielles de 2023, la scène politique malgache est actuellement secouée par une crise électorale majeure. Celle-ci émane d’une décision sans précédent qui a été prise par plusieurs candidats majeurs à ces élections. Ces derniers ont choisi de boycotter simplement la campagne électorale et de se retirer de la course présidentielle.
Cette décision radicale a provoqué un choc dans le pays, soulevant des questions sur l’avenir du processus démocratique malgache et la stabilité politique de la nation toute entière. Généralement, les élections présidentielles à Madagascar sont historiquement marquées par une compétition intense entre plusieurs candidats, reflétant la diversité politique du pays. Cependant, cette année, les électeurs se retrouvent confrontés à un scénario inhabituel alors que des figures clés de la politique malgache ont décidé de faire défection, jetant ainsi un voile d’incertitude sur toute la campagne et même l’issue du scrutin.
Un retrait des figures clés de la politique malgache
Conformément aux règles électorales malgaches, la date fatidique du 10 octobre 2023 marque le début officiel de la campagne présidentielle, s’étalant sur une période de 30 jours avant le premier tour des élections présidentielles. Cependant, une décision inhabituelle a ébranlé le paysage politique alors que les adversaires du président sortant, réunis sous la bannière du « collectif des 11 candidats », ont opté pour une stratégie inédite : le boycott de la campagne électorale. À la place, ils ont choisi de mettre en avant leurs marches pacifiques quotidiennes.
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L’annonce de ce boycott a retenti dans la soirée d’hier, à la suite d’une nouvelle séance de médiation organisée par les figures éminentes de la scène politique malgache, en collaboration avec les chefs religieux. Ces personnalités de premier plan de la scène politique malgache persistent dans leurs revendications, appelant toujours à la disqualification d’Andry Rajoelina de la course à la magistrature suprême. Ils fondent leur demande sur la question de la naturalisation française de Rajoelina, tout en exigeant également une restructuration complète des institutions en charge de l’organisation du scrutin.
« Nous confirmons ceci à 100 %. Nous avons pris la décision de ne pas commencer notre campagne ce mardi, compte-tenu de l’atmosphère actuelle », a déclaré le candidat Siteny Randrianasoloniaiko. Cela explique qu’aujourd’hui, aucun des 11 candidats du collectif ne lancera sa campagne. En tout cas, pour le moment. Andry Rajoelina, le président sortant quant à lui, commencera sa tournée par le nord, avec un premier meeting à Diego en fin d’après-midi.
Sandrine A.