dimanche, décembre 1 2024

A quelques pas des élections législatives au Sénégal, le climat politique est plus que tendu. Le pouvoir en place et l’opposition se retrouvent dans un bras de fer qui ne cesse de croitre en intensité. Pour preuve, ce mercredi 29 juin, la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi, organise une nouvelle manifestation.

Même si cette mobilisation est interdite à Dakar, et dans plusieurs villes du pays, par les autorités administratives, l’opposition se montre sourde. Elle entend par le biais de cette nouvelle manifestation, maintenir la pression exercée sur le pouvoir.

Une nouvelle manifestation source de troubles

Selon les autorités sénégalaises, cette nouvelle manifestation n’a pas sa raison d’être. Car les récents rassemblements initiés par la principale coalition de l’opposition ont été émaillés de heurts. Celle du 17 juin dernier a fait trois morts à Dakar et en Casamance. Alors ne pas autoriser une nouvelle manifestation est d’ordre logique.

Aussi, il est surtout question d’éviter des menaces de troubles à l’ordre public, ainsi que la violation du code électoral. Mais la coalition de l’opposition n’est pas du même avis. Elle estime qu’elle a pleinement le droit de se faire entendre. C’est-à-dire protester librement contre le rejet de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko pour les élections législatives.

Pour Amnesty International, le droit de manifester au Sénégal est réellement menacé. Par conséquent, les autorités sont conviées à garantir ce droit de réunion pacifique inscrit dans la constitution.

Lire aussi : SÉNÉGAL : PROCÈS EN FLAGRANT DÉLIT DE DEUX DÉPUTÉS DE L’OPPOSITION

Une politique axée sur la violence et la force

Du côté de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, l’interprétation de cette désobéissance de l’opposition est différente. Selon elle, la nouvelle manifestation lancée par la coalition Yewwi Askan Wi malgré l’interdiction est une sérieuse entorse aux lois du pays. Ceci dit, toutes les coalitions doivent respecter la légalité constitutionnelle.

« Cette nouvelle forme d’exercice de la politique par la violence et par la force a été récemment introduite dans le champ par Yewwi (Askan Wi). La démocratie, ce n’est pas le droit pour moi tout seul, non ! », a exprimé Aminata Touré, ancienne Premier ministre.

« Je pense que la démocratie sénégalaise est assez forte, assez ancrée. À l’approche des élections au Sénégal, le climat est toujours un peu bruyant, mais j’ai espoir que nous irons aux élections normalement », a-t-elle rassuré.

 

El Professor

Previous

Trafic de cocaïne en Afrique de l’ouest : les pays côtiers plus vulnérables

Next

Madagascar : un énorme butin dérobé au ministère des mines

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Presidentielle

Ghana : les candidats à la présidentielle s’engagent pour la paix avant les élections

Tony AMETEPE

Au Ghana, les candidats à la présidentielle ont signé jeudi 28 novembre un pacte dans lequel ils s’engagent à préserver la paix, avant, pendant et après les élections du 7 décembre prochain. Ils s’engagent aussi à accepter les résultats de ces élections. Le pacte de paix a été signé par le vice-président Mahamudu Bawumia du […]

Diomaye Faye

Sénégal : Bassirou Diomaye Faye demande le retrait des troupes françaises

Tony AMETEPE

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé, jeudi 28 novembre, le départ des militaires français de son pays. Cette décision s’inscrit dans le cadre des engagements de campagne de son parti le Pastef. Elle vise à renforcer la souveraineté et l’indépendance du Sénégal. Lors de sa déclaration, le président sénégalais a exprimé des doutes […]

Tchad

Le Tchad met fin à ses accords de coopération de défense avec la France 

Tony AMETEPE

Le ministre des affaires étrangères Abderaman Koulamallah du Tchad, a annoncé, jeudi 28 novembre, la fin des accords de coopération de sécurité et de défense avec la France. L’annonce a été faite quelques heures après la visite de son homologue français Jean-Noël Barrot. « Le Gouvernement de la République du Tchad informe l’opinion nationale et internationale […]