vendredi, mai 3 2024

Au Mali, Guillaume Ngefa, chef des droits de l’homme de la Minusma n’a plus sa place. Il a été sommé par les autorités de la transition à quitter au plus vite le pays. C’est à dire dans un délai de quarante-huit heures selon l’annonce officielle du porte-parole de la junte malienne.

Pour plusieurs observateurs de la scène politique malienne, cette décision était prévisible. Elle intervient suite au départ forcé du représentant de la Cédéao et celle de l’ambassadeur de France, après le départ de Barkhane. Depuis sa création en 2013, le Congolais Guillaume Ngefa-Atondoko Andali dirige la division droits de l’homme et protection de la Minusma. Ladite division est chargée d’enquêter sur les crimes commis par tous les acteurs présents au Mali.

Une partialité supposée de Guillaume Ngefa

D’après les autorités de la transition malienne, l’expulsion de Guillaume Ngefa est légitime. Elles estiment que le directeur division droits de l’homme de la Minusma aurait pris parti en mettant en avant Aminata Dicko comme représentante de la société civile au Conseil de sécurité, le 27 janvier dernier.

Il faut le souligner, lors de cette rencontre, la vice-présidente de l’observatoire Kisal n’avait pas manqué de dénoncer les dérives sécuritaires au Mali. Les bavures de l’armée nationale et surtout celle des nouveaux alliés russes ont été pointées du doigt. Celles-ci sont accusées de graves violations constituant des entorses flagrantes aux droits de l’homme.

Lire Aussi : MALI : LES 49 SOLDATS IVOIRIENS CONDAMNÉS PAR LA JUSTICE FINALEMENT GRACIÉS PAR ASSIMI GOÏTA

L’avenir de la Minusma toujours en étude

Pour l’ONU, l’expulsion de Guillaume Ngefa du territoire Malien n’est en aucun cas un frein au mandat de la Minusma. Et la protection des droits de l’homme continuera par être effectif. Toutefois, l’avenir de la Minusma représente un grand challenge auquel il faudrait trouver des réponses satisfaisantes au plus vite.

Les options vont d’une augmentation du nombre de casques bleus à une réduction de la Minusma à un simple bureau politique, à Bamako uniquement.

 

El Professor

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