samedi, décembre 14 2024

Depuis le coup d’État du 30 août dernier au Gabon, plusieurs anciens ministres du pouvoir d’Ali Bongo sont traqués et mis aux arrêts. C’est le cas de l’ex-ministre influent des Eaux et Forêts, Lee White, qui a également été interpellé. Cette situation montre l’équilibre politique encore fragile sous la direction des putschistes avec à sa tête, le général Nguema Brice, président de la transition. Serait ce un nettoyage véritable qui est en train d’être fait ? Est-ce réellement la quête d’une vraie justice pour les gabonais ou une simple chasse aux sorcières ?

Jusqu’à présent, les arrestations de personnalités anciennement affiliées au régime d’Ali Bongo, renversé par un coup d’État, se multiplient. Après avoir appréhendé l’ancienne Première dame Sylvia Bongo Ondimba, son fils Noureddin Valentin Bongo, ainsi que d’autres collaborateurs proches de l’ancien président, les militaires ne semblent pas vouloir mettre fin à leurs actions.

Lee White dans le viseur des putschistes

L’arrestation de Lee White a été formellement confirmée par une source du système judiciaire ainsi que par le Syndicat national des professionnels des eaux et des forêts (Synapef). Les forces de la Direction générale des recherches sont intervenues pour appréhender l’ancien ministre, qui avait été convoqué en vue d’une enquête. Mais il a été libéré en fin de journée de ce lundi.

Lire Aussi : GABON : LE GÉNÉRAL OLIGUI MET ALI BONGO DEHORS

Lee White, qui entretenait des liens étroits avec l’ancien président Ali Bongo, se trouve maintenant confronté à des accusations de complicité dans le démantèlement illégal des ressources forestières.

Selon les allégations avancées par le Synapef, il aurait octroyé deux permis forestiers, l’un couvrant une étendue de 57 000 hectares et le second s’étendant sur 97 000 hectares, alors que le plafond fixé par le Code forestier gabonais pour un permis forestier s’élève à 50 000 hectares. En outre, il est également poursuivi pour des soupçons de malversation financière. L’incertitude règne alors que le Gabon cherche à préserver sa stabilité et à assurer la continuité de son leadership, confronté à de nouveaux défis qui rappellent la nécessité de solutions durables pour apaiser les tensions dans cette nation d’Afrique centrale.

 

Tony A.

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