mardi, février 18 2025

A Madagascar, alors que les prochains scrutins approchent à grands pas, l’organe en charge de son organisation éprouve des difficultés. En effet, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), manque cruellement de financement pour assurer comme il se doit la bonne tenue des prochaines échéances électorales.

Cette situation peu reluisante inquiète de nombreux partis politiques. Ces derniers craignent surtout que les élections à venir soient bâclées. Soulignons que les 9 novembre et 20 décembre sont les dates soumises par la Ceni pour avis à la Haute Cour constitutionnelle. Celles-ci doivent par après être validées par le gouvernement. Pour le moment les dates des des élections communales qui doivent elles aussi se tenir cette année, ne sont pas encore annoncé.

Le financement des élections, une question qui inquiète

D’après la Ceni, pour organiser la prochaine présidentielle, un besoin de 30 millions d’euros soit plus de 140 milliards d’ariary s’impose. Sauf qu’actuellement elle ne dispose que d’un peu moins du tiers comme financement. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la transparence ou la crédibilité du scrutin.

Pour Eléonore Johasy députée, coordonnatrice du parti Tsara Tahafina et membre de la plateforme C Lera, face à ce financement insuffisant, il est lieu de s’interroger. « On est en droit de se poser des questions sur la qualité du processus électoral dans son ensemble. Est-ce que les préparatifs vont être à la hauteur des attentes ? Est-ce qu’il ne va pas y avoir des aspects qui vont être négligés du fait de l’insuffisance du financement, notamment des aspects logistiques ? »

Lire Aussi : PRÉSIDENTIELLE 2023 AU GABON : ALI BONGO À L’ÉCOUTE DES PARTIS POLITIQUES

Un gouvernement qui rassure

Et d’interpeller le gouvernement « c’était un rendez-vous qui était connu de longue date et nous avons le sentiment que les préparatifs ne sont pas à la hauteur de l’importance de ce rendez-vous. Nous tenons à ce que ces élections soient véritablement inclusives et que les préparatifs soient de bonne facture de sorte que lorsqu’elles se tiendront, le résultat ne fera pas l’objet de conflit ».

Selon, Dama Arsène Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante, les efforts sont investis pour trouver par tous moyens le financement manquant. « Nous sommes ouverts à toutes discussions. Nous n’avons pas exclu la collaboration avec les bailleurs. (…) Actuellement, il y a déjà des acquisitions de matériels. (…) Je réitère qu’il y aura un financement adéquat pour mener à bien cette élection », a-t-il rassuré.

 

El Professor

Previous

Présidentielle 2023 au Gabon : Ali Bongo à l’écoute des partis politiques

Next

Burkina Faso : une nouvelle attaque terroriste fait 12 morts et plusieurs blessés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé en Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : Les violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé

Investigateur Africain

En Côte d’Ivoire, une récente enquête de l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) révèle une réalité alarmante : plus d’un travailleur sur deux est victime de violences sexuelles ou de harcèlement sur son lieu de travail. Derrière ces chiffres, des souffrances profondes et une omerta persistante. L’étude de l’Ensea révèle non seulement […]

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Investigateur Africain

Le programme « Riz hybride », lancé par Madagascar avec l’appui de la Chine, suscite espoirs et doutes. L’initiative prévoit la distribution gratuite de semences hybrides à 1 400 agriculteurs, avec l’ambition d’atteindre l’autosuffisance rizicole d’ici 2025. Toutefois, cette stratégie, bien qu’ambitieuse, soulève des questions sur sa viabilité à long terme et ses impacts sociaux. […]

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l'austérité

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l’austérité

Investigateur Africain

Le gouvernement sénégalais a annoncé, lundi 17 février, une série de mesures d’austérité pour faire face à une crise budgétaire alarmante. Celle-ci est marquée par un déficit de plus de 12 % selon la Cour des comptes. Ahmadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement, a dévoilé ces réformes sur la chaîne publique, insistant sur […]