samedi, juillet 27 2024

François Compaoré, le frère de l’ancien président burkinabè, sera-t-il finalement extradé vers le Burkina Faso ou non ? Pour le moment, le suspense demeure encore malgré qu’il se soit présenté hier lundi 12 juillet à Paris devant le Conseil d’État français.

Pour ses avocats, son extradition vers sa terre natale lui serait dommageable. François Compaoré, est soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Ce dernier en effet, enquêtait sur la mort de David Ouedraogo. Aujourd’hui, les familles attendent que justice soit faite et que la lumière puisse véritablement être faite sur cette affaire. Ainsi la réconciliation nationale pourrait être davantage réalité.

Extradition illégale de François Compaoré

D’après les motifs soutenant l’annulation de la demande d’extradition formulée par ses avocats, plusieurs garanties manquent quant à la protection de François Compaoré. S’il arrivait qu’il soit extradé au Burkina, il serait détenu dans des conditions déplorables. C’est-à-dire que des traitements inhumains et dégradants pourraient lui être infligés.

« Si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule », a assuré Maître Pierre-Olivier Sur à sa sortie d’audience. Outre cela, sa défense estime qu’il s’agit d’une demande purement politique. Alors il est difficile d’avoir pleine confiance aux autorités burkinabé.

« Il y a des pays pour lesquels les garanties diplomatiques ne fonctionnent pas. Ce ne sont que des garanties de parchemin », a laissé entendre Maître François-Henri Briard.

A lire aussi: INSÉCURITÉ AU BURKINA FASO: LES POPULATIONS ENVAHISSENT LES RUES

Une extradition sans craintes

Du côté du rapporteur public, François Compaoré n’a rien à craindre s’il advenait qui soit extradé. Sa sécurité n’est point menacée. Par conséquent, on peut aisément faire confiance aux autorités de Ouagadougou. Cela suppose donc que l’extradition de François Compaoré ne pourra être évitée.

Quoi qu’il, un nouveau recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme est envisagé par les avocats de François Compaoré.

Pour les familles éplorées, ces recours ne font que retarder l’évidence même si l’attente est de plus en plus longue. Elles espèrent vivement que le frère cadet de l’ancien président Compaoré leur soit rendu. Ainsi, les autorités compétentes pourraient l’auditionner. Ce retour marquerait ainsi un pas géant vers une réconciliation effective au Burkina Faso.

A lire aussi: BURKINA FASO : « NOTRE SALUT DOIT RÉSIDER DANS L’UNITÉ », INTERPELLE LE PRÉSIDENT CHRISTIAN ROCH KABORE

 

Sandrine A

Previous

Violences en Afrique du Sud : le président Ramaphosa se montre très ferme

Next

[Analyse] Couple Gbagbo-Bédié: les rivalités se sont mutées en point d’entente. Bon signe ???

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]