jeudi, mai 16 2024

La Centrafrique est actuellement plongée dans une atmosphère tendue alors que l’opposition persiste dans son appel à une marche contre le projet de Constitution, malgré son interdiction par les autorités. Cette décision a intensifié les tensions politiques et sociales dans le pays, suscitant des interrogations quant à l’équilibre entre le droit de manifester pacifiquement et la stabilité nationale.

Dans un geste de détermination et de contestation, l’opposition maintient son appel à la mobilisation, défiant ainsi l’interdiction et mettant le gouvernement au défi. Alors que les tensions montent, l’issue de cette confrontation demeure incertaine, mais l’engagement de l’opposition à poursuivre la marche crée un climat d’anticipation et d’attente pour les développements à venir dans ce pays d’Afrique centrale.

Le projet de Constitution toujours contesté

Jusqu’à présent la pilule qu’est le nouveau projet de Constitution initié par le président Touadéra a du mal a passé pour l’opposition qui continue de le dénoncer. Regroupé au sein du BRDC (Bloc pour le Respect de la Constitution), l’opposition a décidé une nouvelle fois de se faire entendre dans les rues de la capitale Bangui.

Malgré l’interdiction du gouvernement en raison de la « situation sécuritaire » et du « caractère subversif » de l’initiative, elle a maintenu son appel à une marche pacifique prévue le vendredi 14 juillet à Bangui. Les restrictions imposées par les autorités, ne semblent pas les dissuader dans ses intentions de tenir une marche contre le nouveau projet de constitution.

Par ailleurs, elle dénonce aussi le fait que sa démarche à l’endroit des autorités centrafricaines et de la Minusca a été sans réponses. Ce qui la met automatiquement plus dans un bras de fer naturel contre le pouvoir en place.

Lire Aussi : RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL EN CENTRAFRIQUE: UN EXPERT DE L’ONU AVERTIT

Une sérieuse mise en garde

« Nous avons eu droit à un silence méprisant à ce jour. Nous demandons que la Minusca puisse assurer la sécurité de nos militants, c’est-à-dire des Centrafricains qui se lèvent et exercent un droit constitutionnel. Ce n’est pas trop demander ni à la Minusca ni aux forces de l’ordre », a exprimé Crépin Mboli-Goumba, coordonateur du BRDC. Martin Ziguele quant à lui prend à témoin la communauté internationale « de ce qui adviendra » pendant ces manifestations de vendredi.

Face à l’entêtement de l’opposition à manifester coûte que coûte contre le projet de constitution, le gouvernement a confirmé son positionnement en se référant aux déclarations figurant dans le communiqué émis par le ministère de l’Intérieur. Dans ce dernier, le gouvernement met en garde les auteurs, complices et commanditaires qui persisteraient dans leur « manœuvre déstabilisatrice ». Cette déclaration souligne la détermination du gouvernement à faire face à toute tentative visant à perturber l’ordre public et à déstabiliser le pays.

 

Tony A.

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