Depuis le récent discours polémique du président Kaïs Saïed, les agressions en Tunisie contre les migrants se sont faites multiples. Un climat de tension reste également papable dans le pays surtout pour les étrangers. Bien que le gouvernement ait pris des mesures pour tenter de décanter la situation, la méfiance règne.
La banque mondiale pour sa part a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre son cadre de partenariat avec la Tunisie. Soulignons que ledit cadre sert de base de suivi par le conseil d’administration de l’institution afin d’évaluer et accompagner le pays dans ses programmes d’aide.
Des agressions en Tunisie insoutenables
Pour la banque mondiale, la situation actuelle des migrants subsahariens, notamment les agressions en Tunisie contre ceux-ci, interpelle énormément. Et elle ne peut rester insensible face à cela car « la sécurité et l’inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d’inclusion, de respect et d’anti-racisme », que défend l’institution.
Alors au vu de ce constat, le président de la Banque mondiale David Malpass a indiqué que l’institution n’était pas en mesure de poursuivre ses missions sur place. C’est à dire que la BM ne peut plus lancer de nouveau programme de soutien avec le pays tant que son conseil d’administration ne s’est pas réuni. Pour l’heure cette fameuse réunion sur la Tunisie est remise aux calendes grecques.
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Un nouveau discours d’apaisement
Du côté du gouvernement, les accusations de racisme sont niées en bloc. Et tout est fait pour rectifier le tir ayant conduit à cette vague d’agressions en Tunisie. En effet, les autorités tunisiennes ont opté pour une facilitation des procédures de séjour aux étudiants subsahariens.
Cela concerne donc la carte de séjour d’un an, le récépissé de la demande de la carte de résidence prolongé de 3 à 6 mois et la mise en place d’un numéro vert pour signaler les violations des droits. Par ailleurs, le 4 mars dernier, le ministère des Affaires étrangères à travers un communiqué propose l’exonération des pénalités de séjour pour les migrants souhaitant faire un retour volontaire dans leur pays. La mesure devrait protéger et soutenir les migrants et réfugiés dans cette situation très difficile.
La Banque mondiale pour sa part attend de voir l’évolution de la situation en Tunisie pour envisager une quelconque reprise de leur partenariat.
Sandrine A