Un nouveau tournant, c’est le sens que prend ces derniers mois la relation Paris-Alger. Et la visite Élisabeth Borne, la Première ministre française, traduit cette nouvelle dynamique engagée par la France. C’est à dire apaiser les tensions et faire progresser les liens entre les deux nations.
Cette visite survient après celle d’Emmanuel Macron et la signature de la Déclaration d’Alger, il y a deux mois. Pour ce réchauffement de la relation Paris-Alger, la Première ministre française était en Algérie pour deux jours. Elle était accompagnée à cet effet, d’une quinzaine de ministres français, pour discuter de façon directe de certains points cruciaux pour les deux pays.
Consolider la relation Paris-Alger
Selon la cheffe du gouvernement français, l’Algérie et la France ont franchi une nouvelle étape sur la voie de la réconciliation. Alors il y a lieu de donner du pep à la relation Paris-Alger et surtout de bâtir des coopérations plus denses encore.
« Ça symbolise notre volonté commune, après le déplacement du président de la République en Algérie fin août, de relancer notre coopération dans tous les domaines. Et c’était important, pour ce faire, qu’il puisse y avoir un contact entre chaque ministre et son homologue », a laissé entendre Élisabeth Borne.
Elle a également fait savoir que c’était aussi l’occasion de lever un certain nombre de malentendus, de se définir un agenda de travail pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. De ce fait, les discussions ont été très franches sur beaucoup de sujets entre les ministres.
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Une relation fluide et continue
« On est vraiment convenus que les relations doivent être en continu, elles doivent être fluides. On ne va pas attendre le prochain comité interministériel pour constater que certains dossiers n’ont pas avancé ; il faut que tout au long de l’année, on puisse avoir des échanges pour débloquer, le cas échéant, des dossiers », a rajouté la première ministre française.
Toutefois, de cette rencontre, des questions ou points restent encore en suspens. C’est le cas entre autres avec la délivrance des visas. « Je pense qu’on se comprend bien, qu’on a pu partager nos attentes réciproques, et je n’ai pas de doute que c’est quelque chose qui va pouvoir se régler maintenant rapidement », a rassuré Élisabeth Borne.
Les sujets énergétiques, ont également été au cœur des échanges de cette nouvelle relation Paris-Alger, notamment le gaz algérien, très prisé en ce moment. En somme, les enjeux d’efficacité énergétique, de développement des énergies renouvelables, le développement aussi de l’hydrogène ont été abordés par les deux pays.
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