Malgré les moyens mis en œuvre pour en venir à bout, la famine continue de freiner le développement et l’épanouissement des populations dans certaine partie du globe. Et le risque d’une nouvelle famine sérieuse se fait pressentir principalement dans la région ouest africaine.
L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). D’après cette dernière, plusieurs pays, en Afrique de l’Ouest et au Sahel pourraient bientôt basculer dans une famine sévère. Elle estime par ailleurs que d’ici juin 2022, le taux de famine pourrait connaitre un accroissement de 40%. Une situation qui aura donc un grave impact sur la vie des populations de ces localités. Il s’agit notamment d’une grave crise alimentaire.
Un risque de famine lié à plusieurs facteurs
Selon la FAO, le risque de famine annoncé découle de plusieurs facteurs importants. Est pointé du doigt en premier lieu, l’insécurité et les coups d’Etats qui menacent la stabilité des régions concernées. C’est-à-dire la récurrence des attaques terroristes, qui poussent les populations à se déplacer ou à déserter leurs champs.
D’un autre côté, la sécheresse et les effets du changement climatique alimentent également la famine dans ces zones du continent. Ce qui porte donc un coup fatal aux productions de ces agriculteurs. En conséquence, les populations subissent le risque de vivre une insécurité alimentaire.
La pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine ont quant à elles rajoutées une couche à cette famine. De plus, les effets inflationnistes sur les prix des denrées se ressentent de plus en plus ces dernières semaines dans la majorité des pays. Alors des solutions doivent être trouvées au plus vite.
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La solidarité internationale
Pour briser ce cycle de famine qui s’annonce, l’Afrique de l’Ouest et le Sahel peuvent compter sur la solidarité internationale. C’est ce à quoi s’attèle FAO. A cet effet, une consultation internationale réunissant des dirigeants africains, européens et des instances onusiennes se tient à Rome, ce mercredi 06 avril 2022 siège de l’institution.
Aussi, face à cette situation, les populations sont conviées à investir davantage dans les moyens de subsistance et à préparer au mieux les prochaines saisons agricoles. Et cela passe par la définition de politiques adéquates pour éviter une aggravation de l’insécurité alimentaire.
Soulignons qu’en Afrique de l’Ouest et au Sahel, 27 millions de personnes souffrent actuellement de la faim ou de malnutrition. Ce chiffre pourrait atteindre 38 millions de personnes d’ici juin.
Sandrine A