Depuis des mois après le coup d’État en Guinée, le chronogramme de la transition n’est toujours pas adopté. Aussi, aucune fumée n’est perceptible à l’horizon. Cet état de fait renforce les inquiétudes de part et d’autres. Certains craignent par ailleurs des tensions, si des actes concrets ne sont pas posés dans ce sens par les nouvelles autorités.
Sur cette question du chronogramme de la transition, le directeur régional pour l’Afrique du National Democratic Institute (NDI) s’est prononcé. Aussi faut-il le souligner, du 9 au 15 mars, une mission du NDI était à Conakry pour rencontrer le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, et la classe politique.
Un chronogramme de la transition, plus que nécessaire
Selon Christopher Fomunyoh, il est plus qu’urgent pour les militaires au pouvoir de manifester une certaine transparence. Et cela passe par la proposition d’un chronogramme de la transition clair et connu de tous les guinéens.
« Il serait important que le calendrier de la transition soit connu, que le chronogramme, avec des points précis, soit élaboré et partagé avec le grand public. C’est une question de transparence mais c’est aussi une question de confiance entre les Guinéens », a expliqué directeur régional Afrique du NDI.
Pour ce qui est de la priorité que revêt le chronogramme de la transition, le président guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, en a fortement conscience. « Nous l’avons trouvé très serein et très conscient aussi des attentes de la population guinéenne et surtout, de la jeunesse guinéenne qui souhaiterait que cette transition soit la dernière », a affirmé Christopher Fomunyoh.
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Une continuité du dialogue
Face aux mécontentements que l’absence d’un chronogramme de la transition a suscités chez les uns et les autres, il faut privilégier le dialogue. C’est ce à quoi interpelle une fois encore Christopher Fomunyoh.
« A chaque fois qu’il y a eu des contestations publiques en Guinée, cela a toujours fini par des morts d’hommes et des destructions. Mais, il serait important que le dialogue continue », a-t-il exhorté. Ainsi les prochaines élections pourraient être véritablement inclusives pour les guinéens.
En parlant de dialogue politique, la désignation d’un facilitateur de la Cédéao est aussi suggérée. L’intervention de cette tierce personne pourra beaucoup aider, et faciliter les discussions.
Sandrine A