En Ouganda tout comme dans d’autres pays du monde, le groupe État Islamique continue de faire des grands ravages. Le mouvement terroriste s’est illustré cette fois ci, le mardi 16 novembre, avec des attentats-suicides dans la capitale, Kampala. Le bilan fait état de six morts et 33 blessés. Les chiffres pourraient s’alourdir dans les prochains jours.
Pour la police ougandaise, une fois de plus, les ADF (Forces démocratiques alliés), seraient à l’origine de cet attentat. Elle estime moins pertinente la revendication faite par le groupe État Islamique. Les populations quant à elles sont encore sous le choc de la nouvelle méthode déployée par l’État Islamique pour semer sa terreur.
Un nouveau mode opératoire du groupe État Islamique
Pour déjouer d’éventuels autres attentats en Ouganda, le gouvernement va devoir redoubler de vigilance et cerner la nouvelle façon de procéder des terroristes. Pour commettre leur forfaiture, les assaillants du groupe État Islamique portaient des sacs à dos remplis d’explosifs. C’est ce qu’ont révélé les vidéos de surveillance. Etaient visés par ces attentats-suicides le commissariat central de Kampala et le parlement.
« Je pense que ceux qui sont derrière ces attaques veulent montrer qu’ils sont capables de s’en prendre à des installations importantes et bien gardées, des installations liées aux services de sécurité ou à l’État », a expliqué le chercheur ougandais Frederick Golooba-Mutebi.
Une réaction prudente
Selon le chercheur ougandais, la police sans preuves suffisantes devrait avoir plus de retenue dans ses accusations contre les rebelles des ADF. Elle doit faire preuve de professionnalisme en s’attelant à établir des recherches sur d’autres organisations pouvant commettre des actions de cette même envergure.
« Je ne me rappelle pas que les ADF aient récemment revendiqué ce genre d’attaques. Mais ce qui est vrai, c’est qu’à chaque fois qu’il y a un attentat, la police fait porter la responsabilité aux ADF », a déploré Frederick Golooba-Mutebi. Par ailleurs, le chercheur ougandais estime que le groupe État Islamique cherche par ces attentats-suicides à déstabiliser le gouvernement en place et à montrer ses failles sécuritaires.
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Sandrine