Le processus électoral au Ghana connait asse d’épisodes. La page des élections présidentielles et législatives est loin d’être définitivement tournée. Le candidat du Congrès National Démocratique (NDC), John Dramani Mahama conteste toujours les résultats de l’élection. Il estime que le processus électoral a manqué de transparence.
John Dramani Mahama refuse de reconnaitre sa défaite et est prêt à tout pour inverser ce qu’il qualifie d’une « injustice ». Selon les résultats officiels communiqués par la Commission électoral, le président sortant Nana Akufo-Addo est réélu pour un second mandat. Il a obtenu 51,59 % des voix contre 47,63 % pour son principal rival John Dramani Mahama. Une victoire très serrée qui lui offre donc la chance d’achever ses grands chantiers restés en travaux.
Processus électoral au Ghana, des erreurs de calculs
Selon l’opposant John Dramani Mahama, la commission électorale aurait fait des erreurs dans ses différents calculs. Une erreur remarquable aussi bien pour les résultats de la présidentielle que pour les législatives.
Alors d’après les calculs effectués par son parti, le NDC, Nana Akufo-Addo serait bien arrivé en tête du scrutin présidentiel. Toutefois, il aurait obtenu seulement 49,62% des voix. Ce qui implique naturellement le passage à un second tour pour les deux candidats en course. Mais il en a été autrement dans le processus électoral au Ghana.
Le constat est le même en ce qui concerne les législatives. En se basant toujours sur ses calculs, le NDC estime avoir en fait remporté 140 sièges. C’est-à-dire la majorité au Parlement. Tandis que selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale, le NDC en aurait obtenu 136 sièges contre 137 sièges pour le camp présidentiel.
Une lassitude des populations
Pour les populations, ces contestations du candidat malheureux, issues de ce processus électoral au Ghana, sont stériles et n’aboutiraient à rien si ce n’est la déstabilisation du pays. Pour beaucoup, le refus d’accepter le verdict des urnes par l’opposant est purement incompréhensible. Et cela risquerait d’écorcher l’exemplarité dont fait preuve le Ghana en terme de démocratie.
Alors, elles exhortent John Dramani Mahama à prendre en compte l’intérêt de la nation. Car c’est ce qui doit être au centre de ses préoccupations et non ses intérêts propres. Les Ghanéens doivent éviter à tout prix d’emboiter les pas de leurs voisins. C’est-à-dire se livrer à des violences post-électorales dans le cadre de l’actuel processus électoral au Ghana.
« Il y a chez les Ghanéens une adhésion populaire très forte aux idéaux et aux pratiques de la démocratie », a indiqué le politologue ghanéen Emmanuel Gyimah-Boadi.
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