mercredi, septembre 18 2024

Le secteur halieutique à Madagascar  est confronté à un véritable manque à gagner. Soit plus de 80 millions de dollars perdu par l’Etat malgache chaque année. C’est ce que révèle le communiqué conjoint du Groupement des entreprises de Madagascar et le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes.

Contrairement aux attentes, les résultats observés par le secteur halieutique à Madagascar sont plus que décevante. Malgré son importance, il ne contribue pas beaucoup au développement du pays. Alors les effets sur le pays ainsi que les acteurs de la filière sont grands.

Chute du secteur halieutique à Madagascar, les raisons

Selon les deux groupements, cette perte énorme serait due à plusieurs défaillances observées dans la gouvernance. Il s’agit notamment des pêches privées opaques et le pillage organisé des ressources marines. D’autres facteurs comme la difficulté à collecter les taxes sur les produits halieutiques exportés et les sous-déclarations, y contribuent également.

« Nous sommes très loin des possibilités de collectes de redevances. On constate des incohérences dans les chiffres en faisant le recoupement entre les données au niveau du secteur de la pêche et celles sorties au niveau des douanes », a indiqué Lucien Ranarivelo, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Des réformes envisagées dans le secteur halieutique à Madagascar

Pour remédier à ce problème de rentabilité du secteur, les deux groupements suggèrent des réformes pour aboutir à de meilleurs résultats. C’est-à-dire arriver à un taux de redevance acceptable. « La réforme est imminente et elle se fait pour l’intérêt de Madagascar, du secteur et du plus grand nombre », a déclaré Lucien Ranarivelo.

Outre cela, la mise en place au niveau du ministère de mesures permettant l’éco certification est vivement attendue. Aussi, une meilleure organisation et représentation de la filière ainsi que l’adoption par l’Assemblée Nationale du plan de lutte contre la pêche illégale sont aussi exigés. De quoi rendre la filière plus crédible et transparente.

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