Pour un bonne transition au Mali, il est prévu l’organisation prochaine des elections. Pour que ces scrutins se déroulent d’une façon assez inclusive, le Premier ministre malien Moctar Ouane s’est entretenu hier lundi 15 mars avec les forces vives de la nation.
Cette dernière sous-entend un regroupement de la société civile, ainsi que les groupes armés impliqués dans le processus de paix sans oublier les représentants des partis politiques.
Transition au Mali, Moctar Ouane avec les principaux acteurs
Cette rencontre qui est une première du genre a permis aux différentes parties de s’entendre sur les réformes institutionnelles et politiques. Il s’agit plus précisément de celles à mettre en œuvre pour favoriser une bonne transition au Mali et un retour à la normale dans ce pays ou règne l’insécurité.
Alors les parties invitées n’ont pas du tout hésité à répondre favorablement à la démarche initiée par le chef du gouvernement. Les échanges qui ont duré des heures, ont également permis d’accoucher d’importantes décisions.
En effet, à l’issue de la rencontre, le Premier ministre malien a annoncé, la création d’un Comité stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (COS). Celui-ci servira de cadre d’échanges et de concertation permanent entre les différents acteurs impliqués dans la paix au Mali au moins deux fois par mois.
Déclarations du premier ministre de la transition au Mali
« Dans les tous prochains jours, je formaliserai tout cela de manière à ce que nous puissions accélérer la cadence », a déclaré Moctar Ouane. Alors pas une minute à perdre dans le fonctionnement du Comité stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (COS).
« C’est une réunion capitale », a laissé entendre Haballa Ag Amzat, porte-parole d’un collectif de groupes armés du nord du Mali. « Ce qui est important, ce que les participants ont dit au chef du gouvernement, c’est vraiment de voir ce qui peut être fait pendant cette transition, vu le temps qui est imparti à cette transition », avait-il rajouté.
Pour Mme Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Coordination des associations et organisation féminines du Mali (Cafo), le caractère inclusif de cette rencontre est à saluer. Elle témoigne de la bonne volonté des autorités de la transition à organiser un scrutin qui fasse consensus. « L’important, c’est l’inclusivité. Mettre l’accord en phase avec la Constitution et puis, tous les piliers pour faire de bonnes élections », a-t-elle fait savoir.