A quelques encablures des prochaines élections locales, de nouvelles tensions au Sénégal resurgissent. Elles résultent de l’arrestation mercredi dernier des fortes personnalités de l’opposition sénégalaise, notamment Ousmane Sonko, Malick Gakou et Barthélémy Dias. Ce dernier était principalement attendu au tribunal où il était convoqué.
Particulièrement, la justice sénégalaise a voulu écouter Barthélémy Dias en rapport à une affaire de meurtre ayant eu lieu en 2011. Alors qu’ils se rendaient au tribunal, en compagnie de leurs partisans, l’opposition s’est engouffrée dans de nouvelles violences avec les forces de l’ordre. Les altercations ont donc débouché sur l’interpellation de Sonko, Dias et Gakou pour le camp Abdou Diassé. Ce qui a ravivé les tensions au Sénégal comme ce fut le cas il y a déjà quelques mois. Mais heureusement, les trois opposants arrêtés ont été libérés dans la soirée.
Les nouvelles tensions au Sénégal, une stratégie de l’opposition
Pour la majorité, l’appel lancé par Khalifa Sall afin d’envahir le tribunal, est significatif pour démontrer la forte volonté de l’opposition à susciter des tensions au Sénégal. Par ailleurs, le camp présidentiel estime que cette nouvelle vague de tensions au Sénégal est provoquée stratégiquement par l’opposition. Celle-ci chercherait par ces violences répétées à manipuler l’opinion et à plonger le pays dans le chao.
« Certains dirigeants irresponsables de l’opposition, ont lamentablement échoué dans leur entreprise insurrectionnelle de promotion du chaos et du désordre dans les rues de Dakar. Le maintien aujourd’hui de l’appel à leurs militants pour l’envahissement du tribunal de Dakar malgré le renvoi du procès prouve à suffisance que ses apprentis pyromanes ne reculeront devant rien dans leur funeste projet de déstabilisation de notre pays », a déclaré Wally Fall de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Une instrumentalisation de la justice
Barthélémy Dias quant à lui reste persuader d’une toute autre réalité. Il est convaincu du fait que l’acharnement judiciaire en cours contre lui, n’est que persécution de plus de la part des autorités en place. Ceci avec pour seul objectif de l’écarter ou de le décrédibiliser à seulement quelques mois des élections locales dans le pays.
« Ce qui se passe dans ce procès, ce n’est rien d’autre qu’une instrumentalisation de la justice par des hommes politiques », a dénoncé Barthélémy Dias. Et de poursuivre, « la vérité, c’est qu’ils ont des sondages qui les empêchent de dormir et ils sont en train de chercher tous les moyens pour ne pas organiser des élections le 23 janvier 2022 ».
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