samedi, juillet 27 2024

Depuis quelques années, l’usine de raffinage d’huile brute de la société DMC Industries, est touchée par un scandale financier. Cela a poussé les autorités locales à intensifier leurs enquêtes pour faire la lumière sur les allégations de malversations financières à grande échelle et de fraudes fiscales.

L’importatrice d’huile de palme brute est accusée par les douanes malgaches de vouloir la contourner. Ces allégations de fraude entourant DMC Industries, ne sont pas sans conséquences aussi bien pour le pays et la population malgache. Elles ébranlent d’ailleurs la confiance des investisseurs.

Une série de fausses déclarations

Selon la douane malgache, DMC Industries aurait fait de fausses déclarations d’espèces de marchandises avec pour intention de payer moins de taxes. Et les preuves pour appuyer ces infractions ne manquent pas, ont affirmés les autorités concernées. Vu que les preuves en question sont les documents qui ont été présentés par l’entreprise lors du dédouanement des marchandises.

De plus, ces preuves sont confortées avec des analyses d’échantillons. « Nous attendons calmement la décision de la Cour de Cassation. La douane ne fait que porter les affaires devant les tribunaux et soumettre les preuves. Et c’est aux tribunaux de trancher. Par ailleurs, la douane est partenaire de toutes les sociétés qui œuvrent pour l’économie de Madagascar. Ce n’est pas à elle de favoriser qui que ce soit dans les dédouanements », a indiqué Headman Andriamahazosoa, le directeur des Affaires Juridiques et de la lutte contre la Fraude au sein des douanes malgaches.

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Du favoristisme contre DMC Industries

A entendre les avocats de l’entreprise DMC Industries, maîtres Victoria Ravonjiarivelo et Tantely Ramaroson, il s’agirait d’un coup monté pour leur nuire. « C’est vraiment un acharnement contre DMC, et ça depuis longtemps. Toutes les analyses effectuées, que ce soit par le fournisseur, que ce soit par l’Institut Pasteur confirment que les huiles que DMC a importé, ce sont des huiles brutes. Je pense qu’il y a eu une entente pour nuire », a fait savoir l’une des avocates.

En d’autres termes, contrairement aux accusations de la douane, la société DMC Industries n’a jamais importé des huiles raffinées. Par conséquent, il n’y a jamais eu fausses déclarations en espèces. « Ça laisse penser qu’on veut protéger les intérêts de certaines personnes et favoriser d’autres acteurs dans cette filière de l’huile », a renchérit lautre avocat de l’entreprise.

 

Sandrine A.

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