samedi, juillet 27 2024

La région du Tigré en Ethiopie est une zone d’accès difficile. Malgré le fait qu’un accord ait été signé entre le gouvernement d’Addis-Abeba et les Nations unies, la situation humanitaire dans le Tigré reste toujours inquiétante. Il est encore difficile pour les travailleurs humanitaires d’avoir accès total à la région du Tigré.

Face à la virulence du conflit dans le nord du pays, de grandes craintes subsistent quant à l’aggravation de la situation. Ce qui pourrait déstabiliser toute la région entière. Les hôpitaux et populations manquent presque de tout. Alors, il est urgent de leur apporter toute l’assistance et protection nécessaire. Donc, des actions doivent être rapidement menées pour éviter le pire. Dans l’accomplissement de sa mission, une équipe de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a essuyé des tirs dimanche dernier puis finalement arrêté durant un moment.

Accès à la region du Tigré, des limites franchies

Pour le ministre adjoint des Affaires étrangères, Redwan Hussein, les humanitaires des Nations Unies ont dépassé les limites qui leur ont été assignées. Ils ont tenté de se rendre dans des zones non approuvées par le gouvernement d’Addis-Abeba.

« Nous n’autorisons pas les partenaires à faire cavalier seul ou décider seul. Le libre accès n’existe pas ici », a affirmé Redwan Hussein. Il estime par ailleurs que dans le Tigré, c’est le gouvernement qui décide et l’ONU qui exécute.

« Lorsque nous avons signé l’accord humanitaire, nous pensions que les Nations unies collaboreraient. Et que ce serait nous, le gouvernement, qui prendrait les décisions », a rappelé le ministre adjoint des Affaires étrangères.

Une continuité des combats dans la region du Tigré

S’agissant des soupçons de crimes de guerre, les autorités éthiopiennes disent non aux enquêtes indépendantes. « Ici, ce n’est pas une colonie, ni par le passé ni aujourd’hui », a déclaré Redwan Hussein. Pour lui, c’est seulement au peuple éthiopien que le gouvernement peut rendre des comptes.

En ce qui concerne les affrontements, les combats se poursuivent encore dans la région du  Tigré. La fin des opérations annoncée par le Premier ministre Abiy Ahmed va prendre un peu de temps avant de se matérialiser complètement. Pour l’heure, priorité est laissée à l’arrestation des cadres du TPLF.

« Nous disons clairement qu’en effet il y a des forces spéciales tigréennes et des milices qui n’ont pas déposé les armes », a laissé savoir le ministre. Et de rajouter « ils sont partis se cacher dans le bush et ils sont toujours capables de combattre ». Alors les affrontements sont loin d’être finis.

Previous

Presidential elections: the competence of the CENI in Niger questioned by observers

Next

Corruption au Gabon: Jean Marie Ogandaga rend son tablier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]