samedi, juillet 27 2024

Les burkinabè ont désormais leur première usine de production de médicaments génériques. Créée sous le nom de « Propharm », l’entreprise a été officiellement inaugurée, par le Premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo, le lundi dernier 22 aout dernier. La nouvelle usine devrait contribuer à mettre à la disposition des populations burkinabè des médicaments à « moindre coût ».

Pour mettre sur pied, Propharm, il a fallu débourser quinze milliards de francs CFA. Les travaux de construction de l’usine ont duré environ trois ans. C’est à dire qu’ils ont débuté au mois d’août 2019, et s’étend sur une superficie de 1,5 hectare dans la commune de Komsilga. Son capital est estimé à 200 000 000 FCFA.

Propharm, une usine pharmaceutique aux standards internationaux

Selon le Dr Palingwindé Armel Koéfé, le directeur général de PROPHARM, la nouvelle usine répond bel et bien aux standards internationaux. « Nous avons une chaîne complète qui nous permet de faire de la granulation, du mélange, du remplissage de gélules, de la compression, de l’enrobage, etc. Cela se fait dans une atmosphère qui est contrôlée, (…) ; Les équipements, eux, ont été acquis aux États-Unis, au Texas plus précisément ».

Mieux encore, il s’agit d’une initiative entièrement privée, financée par des capitaux burkinabè et sous-régionaux. Ce qui traduit donc la volonté des burkinabè de réduire la dépendance de leur industrie pharmaceutique vis-à-vis des produits importés.

Au niveau fonctionnel, Propharm fonctionnera de façon continue. Elle s’attèlera à produire pour l’instant trois médicaments génériques. « Pour le moment, notre usine produit trois molécules à savoir ; le paracétamol, un kit de traitement de la diarrhée, dix comprimés de zinc. Nous comptons produire des médicaments pour la prise en charge du paludisme également plus tard », a expliqué Dr Palingwindé Armel Koéfé.

Lire Aussi : LUTTE CONTRE LES MFQI EN AFRIQUE : LES GOUVERNEMENTS UNISSENT LEURS FORCES À CELLES DE L’OMS

Le soutien de l’État, un indispensable

Par ailleurs, il faut le souligner, le projet Propharm n’aurait pas été possible sans le soutien de l’État. Son accompagnement serait encore utile dans les années à venir. « Nous bénéficions d’un accompagnement de l’État en termes d’agrément au code des investissements. Donc cet agrément nous donne un certain nombre de détaxes », a indiqué Palingwindé Armel Koéfé. Cet agrément devrait se prolonger au cours des sept prochaines années.

Pour le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo, la construction d’une pareille usine pharmaceutique est une excellente chose. Elle va permettre en effet, d’assurer la disponibilité permanente des médicaments génériques dans les formations sanitaires où ils sont les plus demandés.

« Ce projet, au-delà de l’aspect sanitaire, est un projet qui va contribuer à la création d’emplois et la création des richesses. Je me réjouis de constater que c’est un projet qui est entièrement porté par des Burkinabè. Ce qui veut dire qu’au Burkina Faso, nous avons des personnes, des promoteurs qui ont des capacités financières et techniques pour mettre en place ce genre de projet », a indiqué Albert Ouédraogo.

 

El Professor

Previous

Relations franco-algériennes : Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron envisagent ensemble l’avenir

Next

Mali : De quoi souffre réellement le Premier ministre Choguel Maïga ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]