samedi, juillet 27 2024

Au Bénin, tout comme au Sénégal, la persécution des opposants devient récurrente de la part des autorités. Mais apparemment, ces agissements ne font que renforcer la popularité et l’influence de ses contestataires des régimes concernés. C’est ainsi que ces opposants, jours après jours voient leurs positionnements sur l’échiquier politique se renforcer. Au Benin, c’est l’arrestation de la candidate recalée Reckya Madougou qui constitue la plus belle illustration. Au Sénégal, c’est le cas de l’opposant d’Ousmane Sonko qui corrobore la thèse de la persécution des opposants.

Pour ce qui concerne la candidate Reckya Madougou, on lui reproche d’avoir tenté de troubler la tenue correcte des prochaines échéances électorales au Bénin. Au Sénégal, c’est Ousmane Sonko le principal opposant au régime de Macky Sall, qui est accusé de viol. Son interpellation a créé un soulèvement de la part de ses partisans qui continuent de défier les forces de l’ordre. Tous dénoncent cette persécution des opposants, c’est à dire les manigances fromentées contre leur leader.

La persécution des opposants par un musellement

A voire cette persécution des opposants selon la météo politique dans ses différents Etats d’Afrique de l’ouest, on serait tenté d’admettre que les gouvernements essaient d’affaiblir par tous moyens les opposants. Surtout ceux qu’ils considèrent comme assez gênants. Pour preuve, Reckya Madougou, a été placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Missérété par la Cour de répression économique et des infractions et du terrorisme (Criet) pour « financement du terrorisme ». En clair, une machination et un acharnement politique selon ses avocats.

Pour Ousmane Sonko, le même sort semble se profiler à l’horizon. L’actuel chef de file de l’opposition sénégalaise a été arrêté pour « troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non-autorisée » alors qu’il se rendait au palais de justice de Dakar. Apparemment, tout a été soigneusement orchestré pour entacher leur réputation et les décrédibiliser auprès des populations.

Un couteau à double tranchant

Cette persécution des opposants au lieu de les affaiblir et créer leur effacement des scènes politiques, les différentes stratégies déployées par les autorités en place ne font qu’accentuer la compassion des populations à leurs égards. Ceci du fait que les interpellés rallient plus de monde à leurs cause dans cette période un peu trouble. Une circonstance qui en cas de continuité aurait des conséquences fâcheuses pour les autorités. C’est-à-dire l’insécurité, l’instabilité risquent de régner dans ces pays.

Le jeu politique étant dangereux, l’option à ne pas écarter serait aussi de croire à l’hypothèse selon laquelle, il s’agirait d’une stratégie mise en œuvre par les opposants pour s’imposer lors des prochaines échéances électorales avec une côte de popularité accrue. Et cela semble bien leur réussir. Ils s’imposent d’ores et déjà comme de sérieux candidat à craindre lors des échéances électorales à venir.

Lire aussi : SÉNÉGAL: L’ARRESTATION D’OUSMANE SONKO FAIT GRIMPER LA VIOLENCE

Previous

Sénégal: l'arrestation d'Ousmane Sonko fait grimper la violence

Next

Diplomatie: le Groupe de soutien à la transition au Mali se réunit ce lundi à Lomé 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]