Le cessez-le-feu tant espéré par la communauté internationale en Ethiopie pourrait bientôt devenir réalité. En effet, après des semaines d’intenses combats, les rebelles tigréens veulent enfin se laisser aller à des négociations avec Addis-Abeba. Une nouvelle qui suscite espoir tant chez les populations que le reste du monde.
Cependant, ce retournement de situation laisse planer un léger doute. Serait-ce une stratégie des rebelles tigréens pour prendre le dessus sur les forces armées fédérales ? Veulent-ils réellement parvenir à une résolution amiable de ce conflit qui dure depuis environ un an déjà. ? La guerre au Tigré a déjà fait plus de 10. 000 blessés selon l’ONU et de nombreux dégâts matériels.
Des rebelles tigréens acculés
Contre l’avancée des rebelles tigréens vers la capitale éthiopienne, l’armée fédérale s’est montrée forte et vaillante. Elle a réussi à pousser les forces de défenses tigréennes à opérer à un retrait stratégique dans certaines localités. C’est le cas notamment des villes de la région Afar et Amhara. Celles-ci sont désormais sous le contrôle des soldats et miliciens pro-gouvernementaux.
Pour déloger les rebelles tigréens, le gouvernement fédéral a lancé une contre-offensive réussie grâce aux frappes de drones. Cela a donc permis à Addis-Abeba de jouir d’un avantage considérable sur le champ de bataille.
Suite à ces attaques aériennes du gouvernement fédéral, devenues plus fréquentes, les forces de défense tigréennes étaient dans l’incapacité de préserver leurs lignes d’approvisionnement. Alors les rebelles n’avaient autre choix que de battre en retraite jusqu’au Tigré.
Un cessez-le feu nécessaire
Dans une lettre adressée aux Nations unies, Debretsion Gebremichael le leader des forces tigréennes, se montre prêt à une résolution pacifique du conflit au Tigré. Il entend ainsi répondre de manière favorable aux nombreuses interpellations de la communauté internationale.
De plus, les conditions préalables à ces négociations entre les deux parties semblent réunies. Chaque force est circonscrite dans son périmètre. Ce qui laisse libre cours à un probable cessez-le feu et à un retour de l’aide humanitaire.
Aussi, selon Debretsion Gebremichael, le retrait de ses troupes est à qualifier de « réajustement territorial ». Il n’est pas encore vaincu comme certains pourraient le croire.
Lire aussi : GUERRE CIVILE EN ETHIOPIE: ABIY AHMED EST-IL RÉELLEMENT SUR LE CHAMP DE BATAILLE ?
El Professor