mardi, février 18 2025

Les Démocrates, le parti d’opposition de l’ancien chef de l’État Boni Yayi, ne prendra pas part aux législatives prochaines au Benin. C’est ce qui ressort de la liste définitive des candidatures validées, publiée par la Commission électorale Nationale Autonome (CENA), hier mercredi 16 novembre.

En effet, sur 8 listes déposées auprès de la Cena, seules cinq ont finalement été retenues pour concourir aux législatives prochaines. Il s’agit entre autres de Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), du Mouvement Populaire de Libération (MPL), du Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN), de Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et du Bloc Républicain (BR).

Une grande absence aux législatives prochaines

Une fois encore, le principal parti d’opposition sera absente lors de ce rendez-vous électoral du 8 janvier 2023. Son absence est due au non-respect des conditions de validation des candidatures fixée par le nouveau code électoral béninois. C’est à dire un défaut de quitus fiscal pour certains candidats de leur liste.

Il a manqué dans le dossier du parti Les Démocrates quatre attestations fiscales, dont trois pour arriérés d’impôts. Le fisc réclamait 1,5 milliards FCFA d’arriérés d’impôts à trois des candidats du parti. Or avec la loi électorale, c’est du tout ou rien : un seul dossier incomplet invalide toute une liste. Par conséquent la liste de candidature du principal parti d’opposition a été invalidée.

Lire Aussi :   LÉGISLATIVES 2023 AU BÉNIN : L’OPPOSITION DE NOUVEAU SUBTILEMENT ÉCARTÉE ?

Une dernière bataille

Pour ne pas perdre toute chance, les responsables du parti ont aussitôt porté un recours devant la Cour constitutionnelle, le juge du contentieux électoral. Alors dans son recours, le parti demande à ce qu’on les autorise à remplacer les quatre candidats au dossier incomplets par d’autres militants à jour. Ils espèrent au vu de leurs arguments, pouvoir être candidats aux législatives prochaines.

« Ce qui est arrivé n’est pas notre faute. C’est une faute de l’administration. Nous avons formulé un recours. L’administration a attendu quatre jours plus tard après la fin du dépôt des dossiers avant de notifier ces observations-là donc. Nous avons demandé à la Cour de constater que cette faute est une faute de l’administration financière », explique le responsable national des opérations du parti, Jules Lodjou.

 

El Professor

Previous

CNSS AU GABON : un audit interne tourne au cauchemar

Next

Soudan : La situation sécuritaire est préoccupante, estime Volker Turk

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé en Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : Les violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé

Investigateur Africain

En Côte d’Ivoire, une récente enquête de l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) révèle une réalité alarmante : plus d’un travailleur sur deux est victime de violences sexuelles ou de harcèlement sur son lieu de travail. Derrière ces chiffres, des souffrances profondes et une omerta persistante. L’étude de l’Ensea révèle non seulement […]

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Investigateur Africain

Le programme « Riz hybride », lancé par Madagascar avec l’appui de la Chine, suscite espoirs et doutes. L’initiative prévoit la distribution gratuite de semences hybrides à 1 400 agriculteurs, avec l’ambition d’atteindre l’autosuffisance rizicole d’ici 2025. Toutefois, cette stratégie, bien qu’ambitieuse, soulève des questions sur sa viabilité à long terme et ses impacts sociaux. […]

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l'austérité

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l’austérité

Investigateur Africain

Le gouvernement sénégalais a annoncé, lundi 17 février, une série de mesures d’austérité pour faire face à une crise budgétaire alarmante. Celle-ci est marquée par un déficit de plus de 12 % selon la Cour des comptes. Ahmadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement, a dévoilé ces réformes sur la chaîne publique, insistant sur […]