Placé en résidence surveillée depuis le 24 janvier dernier, l’ancien président Roch Kaboré a retrouvé les siens. Il a regagné finalement son domicile hier mercredi, après de longues tractations avec les nouvelles autorités du pays. Ce retour à la maison est un grand soulagement pour ses proches. Toutefois, sa liberté reste conditionnée au respect de certaines conditions.
Rappelons que l’ancien président Roch Kaboré a été renversé du pouvoir par un coup d’Etat orchestré par Paul-Henri Sandaogo Damiba. Les militaires lui reprochent surtout son laxisme et l’inefficacité des solutions déployées pour écarter la menace terroriste qui plonge le pays dans une insécurité sans précédente. Alors il était impératif pour eux d’agir pour stopper cette hémorragie et remettre le pays sur les rails.
Une libération de l’ancien président Roch Kaboré sous de fortes pressions
Pour parvenir à ce retour à domicile de l’ancien président Roch Kaboré, il a fallu d’importantes étapes de négociations ci et là avec les militaires au pouvoir. C’est-à-dire que des concertations ont été initiées depuis plusieurs semaines pour faciliter le retour de Roch Kaboré dans une résidence familiale de son choix.
La pression de la communauté internationale, exigeant sa libération inconditionnelle et sans délai a également fortement contribué à cela. Les discussions directes sur le sujet, menées par une délégation de la Cédéao a également joué un rôle déterminant.
Selon des sources proches de l’ancien président Roch Kaboré, il serait bien portant et très ravi de se retrouver dans un espace bien connu. Il s’agit notamment d’un de ses domiciles sis au quartier de la Patte d’oie.
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Une sécurité adaptée
Même s’il semble à première vue qu’une bataille vient d’être gagnée avec la libération de l’ancien président Roch Kaboré, ce n’est pas encore fini. Il n’est toujours pas libre de ses mouvements. En clair, sa condition n’a pas véritablement changé. Il demeure toujours sous résidence surveillée.
Pour preuve, sa nouvelle résidence est gardée par des militaires. D’après les explications fournies par les autorités, c’est pour garantir sa sécurité. Mais on peut entrevoir plutôt, une captivité jusqu’à dénouement complet de la situation du pays. En bref, un total retour à l’ordre constitutionnel. En ce sens, il ne sera plus une menace pour les militaires au pouvoir.
Pour le moment, seule la famille a accès à sa personne. Pour ce qui est du reste, une autorisation préalable des nouvelles autorités est requise. Est-ce la fin politique de l’ex-président Burkinabè ? Il est encore trop tôt pour se prononcer.
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