mardi, octobre 22 2024

Depuis le coup d’État du 18 août qui a renversé le président IBK, aucune autorité civile française ne s’est mêlée du dossier. Se conformant aux exigences de la CEDEAO, la France a bien suivi l’évolution de la situation politique au Mali. Après l’installation du gouvernement de transition, elle a jugé bon de rendre visite aux nouvelles autorités. C’est dans cette logique que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est au Mali depuis ce dimanche pour une visite de deux jours.

C’est la première visite d’une autorité civile française depuis le coup d’État du 18 août. Le chef de la diplomatie française aura des entretiens notamment avec le Président de la transition et son Premier ministre, Moctar Ouane. Paris veut parler de paix, de sécurité, mais également apporter son soutien à la transition.

La France veut accompagner la transition

Cette visite du chef de la diplomatie française au Mali est le signe du renforcement des relations diplomatiques entre les deux Etats. Il s’agit donc pour le ministre français des Affaires étrangères de réitérer le vœu de la France à accompagner la transition politique dans ce pays ami.

Ainsi, l’agenda de Jean-Yves Le Drian dans ce cadre, au cours de son séjour, sera un peu riche. En effet, il est prévu la signature de plusieurs conventions de coopération. Ceci, dans le domaine de la fourniture d’eau potable aux populations ou encore pour aider à l’autonomisation des femmes. Une aide au développement à hauteur de 140 millions d’euros sera octroyée, précise son ministère.

Lors de ce séjour, Jean-Yves Le Drian aura des entretiens, en dehors du Président de la transition Bah Ndaw, si possible avec le Vice-président et avec le Premier ministre.

La paix et la sécurité sur le territoire malien seront également au menu des discussions. Dans cette optique, une rencontre est prévue avec les groupes signataires de l’accord de paix. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a jugé ce lundi 26 octobre qu’un dialogue était impossible avec les groupes jihadistes.

Mais au-delà du renforcement des relations diplomatiques, le diplomate français est porteur de message.

Il faut aller à l’essentiel selon Jean-Yves Le Drian

Cette visite du ministre français des Affaires étrangères s’inscrit dans la démarche de se prononcer sur la gestion de la transition. A en croire les confrères de RFI, « le ministre veut faire passer un message ».

La même source renseigne que « comme d’autres partenaires, Paris reste vigilant sur la durée de la transition, dix-huit mois, et le respect des engagements pris par l’État malien ».

Jean-Yves Le Drian entend, de son côté, obtenir des engagements concrets des nouveaux dirigeants maliens. Car, la récente libération de plusieurs otages, dont la Française Sophie Pétronin, en échange de près de 200 détenus réclamés par les groupes djihadistes, a fait grincer des dents à Paris.

« J’observe mais, je préférerais qu’on me le dise que les nouvelles autorités ont renouvelé leur engagement dans la force conjointe du G5 Sahel », a-t-il déclaré. Il veut savoir si les nouvelles autorités maliennes soutiennent la présence de (la force française) Barkhane. La continuité des combats pendant cette période par l’armée malienne est aussi au cœur de ses préoccupations.

Jean-Yves Le Drian reconnait que durant la transition, on ne peut pas tout faire. Toutefois, « il faut aller à l’essentiel, notamment créer les conditions d’organisations d’élections transparentes », a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que la France compte plus de 5000 soldats au Mali et dans d’autres pays du Sahel. Ceci, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

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