Malgré les pourparlers de ces derniers jours, la guerre civile en Ethiopie se fait continuelle. Qu’il s’agisse des rebelles tigréens ou de l’armée fédérale, aucune des deux parties ne veut cesser les hostilités. Conséquences, les opérations militaires se poursuivent.
Pour défendre la capitale éthiopienne face à l’avancée des rebelles tigréens et oromos, le premier ministre Abiy Ahmed a pris une importante décision. Il a choisi de ne pas se cloitrer dans son bureau et s’est plutôt engagé à diriger personnellement les prochaines offensives. Ce qui nécessite donc sa présence sur le front. Aux dernières nouvelles, il s’y est rendu. Mais qu’en est-il réellement ? Sur quel front s’est-il établi ? Les interrogations se font multiples. A ce rythme tout porte à croire que la guerre civile en Ethiopie va encore durer.
La guerre civile en Ethiopie s’intensifie
Afin de triompher de cette guerre civile en Ethiopie, le premier ministre Abiy Ahmed tente le tout pour le tout, quitte à mettre sa vie en jeu pour sa nation. Il a donc opté pour de nouvelles stratégies. Concrètement, il s’est éclipsé momentanément au profit de son vice-Premier ministre, Demeke Mekonnen. C’est à lui que revient la lourde responsabilité de gouverner le pays en ces temps où il se tient au front.
Pour l’instant aucune image du premier ministre Abiy Ahmed au front n’a filtré. On ignore totalement sur quel front il mène réellement les opérations. La seule certitude est celle de sa présence au front, comme annoncée par les médias éthiopiens il y a de cela quelques jours. Serait-ce juste une stratégie de sa part pour engager davantage les populations dans ce combat qui s’éternise ? Le doute subsiste
Quoi qu’il en soit, par ce positionnement de soldat, Abiy Ahmed a reçu le soutien de plusieurs personnalités du pays. C’est le cas notamment de Haile Gebreselassie et de Feyisa Lilesa, tous deux des athlètes d’envergures. D’autres personnes pourraient s’engager dans cette guerre, objectif défendre Addis-Abeba.
Des appels à un « cessez-le feu » ignorés
« Nous encourageons nos frères en Éthiopie à travailler ensemble, à déposer leurs armes et à se rendre compte que la meilleure façon de résoudre leurs problèmes c’est à travers le dialogue. Il faut trouver une solution aux disputes, les armes n’ont jamais résolu les problèmes », a exhorté le président Uhuru Kenyatta.
Mais son appel est passé sous silence. Continuer cette guerre civile en Ethiopie semble plus propice aux belligérants qu’un cessez-le-feu immédiat. En visite Colombie, le secrétaire général de l’ONU, a lui aussi appelé une nouvelles fois les différentes parties à un « cessez-le-feu ».
« Le processus de paix en Colombie m’incite à lancer aujourd’hui un appel urgent aux protagonistes du conflit en Éthiopie pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver le pays », a-t-il déclaré.
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La Plume