Depuis fin 2021, le nord du Togo a été le théâtre d’attaques de groupes jihadistes qui ont fait environ 100 victimes civiles et 40 militaires, selon le président Faure Gnassingbé.Dans une rare interview accordée à la télévision jeudi soir, le dirigeant togolais a également souligné que la moitié des civils tués n’étaient pas des Togolais.
Il a aussi ajouté que les groupes jihadistes opérant au Sahel cherchaient à étendre leur influence vers le sud.En effet, les régions septentrionales du Togo, du Bénin et du Ghana subissent des attaques et des incursions des groupes jihadistes.
LES PERTES CIVILES ET MILITAIRES CONFIRMÉES PAR FAURE GNASSINGBÉ
Les forces de défense et de sécurité du pays ont lancé l’opération Koundjoaré en septembre 2018 pour faire face aux menaces des groupes jihadistes dans le nord.Mais en fonction de l’évolution de la situation, différentes postures ont été adoptées.
Dans son intervention, le président togolais a aussi souligné que la posture était d’abord préventive, puis défensive, et maintenant, de temps en temps, offensive.
Le président Faure Gnassingbé a par ailleurs précisé que les groupes jihadistes responsables des attaques étaient l’Etat islamique au Grand Sahara et le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.Ces derniers ont également ciblé d’autres pays de la sous-région. Rappelons qu’au moins 27 000 Burkinabè ont trouvé refuge au Togo ces dernières années.
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LE VOISIN BÉNINOIS ENVISAGE DE RENFORCER LA SÉCURITÉ DE SES FRONTIÈRES
Malgré les demandes répétées de la presse de confirmer de nombreuses attaques et leur bilan, le gouvernement togolais avait cessé de communiquer sur la situation sécuritaire dans le nord du pays depuis août 2022.
Le mutisme a été brisé par cette rare interview du président de 56 ans, qui a été réélu à trois reprises lors de scrutins contestés par l’opposition. Le voisin béninois, lui aussi touché par les attaques jihadistes, a annoncé récemment envisager de recruter 5.000 hommes pour sécuriser ses frontières.
Mi-avril de cette année, le président Talon a reçu la visite du président rwandais Paul Kagame, qui a promis un soutien militaire.