jeudi, février 13 2025

Les enseignants chercheurs au sein des universités malgaches sont confrontées à une crise sans précédent qui met en péril l’avenir de l’enseignement supérieur. Au cœur de cette crise se trouve un problème alarmant : le manque de financement. Les conséquences de ce déficit financier sont de plus en plus préoccupantes, avec des répercussions sur la qualité de l’éducation, la recherche scientifique et le bien-être des enseignants chercheurs.

Cette mise en danger de l’enseignement supérieur à Madagascar a été dénoncée par le Syndicats des Enseignants et des Chercheurs enseignants (SECES). L’alerte a été lancée lors conseil national du syndicat qui s’est tenu en fin de semaine dernière. Il était surtout question pour les enseignants chercheurs de pointer du doigt plusieurs maux qui minent le secteur de l’éducation. Vu que les ressources limitées allouées aux institutions d’enseignement supérieur entraînent des conséquences dévastatrices, qui compromettent la qualité de l’éducation et la recherche scientifique à Madagascar.

Des Infrastructures vétustes et insuffisantes

La crise de financement à laquelle sont confrontées les universités malgaches a des répercussions majeures sur leur fonctionnement et leur capacité à offrir une éducation de qualité. Les conséquences de ce manque de financement se font sentir à tous les niveaux, affectant tant les infrastructures que le personnel académique et les étudiants.

Les universités malgaches sont ainsi confrontées à des défis considérables en termes d’infrastructures. Le manque de financement limite la capacité des institutions à entretenir et à moderniser leurs installations, entraînant des campus vétustes et des salles de classe surpeuplées. Les laboratoires de recherche et les équipements scientifiques essentiels sont souvent obsolètes, entravant ainsi les avancées académiques et scientifiques.

« L’enseignement supérieur et la recherche scientifique ne font pas partie des priorités des dirigeants actuels », regrette le syndicat des enseignants chercheurs dans sa déclaration. En termes d’infrastructures, « neuf campus universitaires ont été construits dans plusieurs régions de Madagascar », se défend la communication du ministère de l’Enseignement Supérieur.

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Des salaires insuffisants pour les enseignants chercheurs

Par ailleurs, les enseignants chercheurs malgaches font face à des défis financiers majeurs. Les salaires sont souvent bas et irrégulièrement versés, ce qui entraîne une démotivation et une difficulté à retenir les enseignants qualifiés. Cette situation compromet la qualité de l’enseignement dispensé et réduit l’attrait de la carrière universitaire, contribuant ainsi à une fuite des cerveaux vers d’autres opportunités plus rémunératrices à l’étranger.

Pour preuve, du fait du non-paiement depuis quatre ans des vacataires, on assiste à une suspension des cours dans plusieurs départements universitaires. Cette situation n’est pas sans impact sur les étudiants et les conditions d’apprentissage. De plus, le manque de ressources pédagogiques et l’absence d’équipements adéquats limitent leur accès à une éducation de qualité. Les étudiants doivent faire face à des lacunes dans leur formation et ont moins d’opportunités de se développer sur le plan académique et professionnel.

Les bibliothèques et les centres de documentation sont souvent sous-équipés, privant ainsi les étudiants et les chercheurs d’un accès adéquat à l’information. « Les subventions allouées aux universités et centre de recherches, sont très faibles et débloquées avec du retard. Si l’État ne réagit pas, les universités et les centres de recherches vont fermer », ont fait savoir les enseignants-chercheurs.

 

Tony A.

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