vendredi, juillet 26 2024

Les droits fondamentaux doivent être davantage respectés en Guinée. C’est le rappel pressant qu’a fait Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, aux autorités de la transition guinéenne. Cette exhortation survient après les récentes répressions des manifestations interdites organisées par le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution).

En effet, le 15 août dernier, Michelle Bachelet a adressé une lettre au président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya. Par ce message, elle entend convier les autorités de la transition à privilégier un respect des droits fondamentaux. C’est aussi l’occasion pour la responsable onusienne de se prononcer sur les évènements qui ont secoué le pays ces dernières semaines.

Des violations des droits fondamentaux

Selon Michelle Bachelet, la préoccupation est grande en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux en Guinée. Ceci surtout si, on s’en tient aux derniers évènements dans le pays.
Alors le Gouvernement devrait diligenter une enquête sur ces incidents malheureux et traduire les coupables en justice.

« Je vous écris pour faire part de mes profondes préoccupations face à l’évolution récente de la situation des droits de l’homme en République de Guinée. Le recours à la force lors des récentes manifestations des 28 et 29 juillet 2022 pourrait constituer des violations des droits de l’Homme y compris des droits à la vie et à l’intégrité physique », a-t-elle fait savoir.

Par ailleurs, elle se dit également préoccupé par les informations faisant état d’un grand nombre d’arrestations de manifestants. Il s’agit principalement des membres de l’opposition politique et ceux de la société civile. « De telles situations pourraient constituer des violations des droits à la liberté de manifestation et de réunion pacifique », a indiqué Michelle Bachelet.

Lire Aussi : DISSOLUTION DU FNDC EN GUINÉE : LE MOUVEMENT DÉNONCE UNE INTIMIDATION DU CRND

Une atteinte grave aux libertés

La Haut-Commissaire de l’ONU s’est aussi prononcée sur la dissolution du FNDC le 9 août 2022. Pour elle, la décision prise par le Gouvernement guinéen est excessive. Elle viole une fois encore les droits fondamentaux.

« Une telle mesure constitue une atteinte grave au droit à la liberté d’association et de réunion pacifique. J’en appelle à votre Gouvernement à revenir sur cette décision et à garantir à tous les Guinéens les libertés fondamentales contenues dans la Constitution guinéenne et conventions internationales relatives aux droits de l’homme auxquelles la République de Guinée est partie », peut-on lire dans la lettre.

Le gouvernement guinéen est donc convié à user le dialogue comme excellent moyen pour résoudre les tensions politiques.

 

El Professor

Previous

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo prend son destin politique en main avec le MGC

Next

France à Lomé : L’ambassadrice Jocelyne Caballero, accusée de harcèlement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]